RESUMO
Objectif : Déterminer la prévalence du syndrome de compression médullaire lente et en identifier les étiologies en pratique rhumatologique à Abidjan.Patients et méthodes : Notre étude rétrospective et descriptive, a été menée au sein du service de rhumatologie du CHU de Cocody à Abidjan de Janvier 2004 à Décembre 2013. Nous avons sélectionné 121 patients souffrant de syndrome de compression médullaire clinique. Nous nous sommes intéressés aux données sociodémographiques et étiologiques.Résultats : La prévalence hospitalière était de 2,6% soit 121 patients sur 4531 pathologies rhumatologiques. Les hommes prédominaient (56,1%) avec un sex-ratio de 1,3. L'âge moyen était de 48,8 ans. Les patients se plaignaient d'un déficit moteur isolé (42,2%) ou associé à une cervicalgie (16,5%), à une dorsalgie (23,1%) et à une dorsolombalgie (18,2%). La durée moyenne d'évolution du syndrome de compression médullaire était de 1,2 mois. Les principaux signes cliniques étaient une parésie ou paralysie (98,3%) et une radiculalgie (93,4%). La tomodensitométrie constituait l'imagerie majeure (80,1%). Les étiologies étaient les spondylodiscites bactériennes (55,3%) dominées par le mal de Pott (52% des cas), les affections rachidiennes dégénératives (23,3% des cas) et les causes tumorales malignes (21,4%).Conclusion : Le syndrome de compression médullaire lente est rare en pratique rhumatologique à Abidjan. Les étiologies sont dominées par les spondylodiscites bactériennes principalement le mal de Pott