Evaluation des risques de réémergence de l'épidémie du virus Chikungunya dans la vallée du Monastère de Mont Ngafula, RD Congo

Contexte et objectif. L'épidémie à virus Chikungunya est émergente, invalidante et mortelle qui sévi partout. Le virus Chikungunya est transmis à l'homme par la piqûre des insectes infectés du genre Aedes. A Kinshasa, le récent épisode de l'épidémie remonte à 4 années. L'objectif de la présente étude a été d'évaluer les risques de réémergence de l'épidémie du virus Chikungunya à Kinshasa Mont Ngafula. Méthodes. Il s'agissait d'une étude transversale menée à Mont Ngafula, dans laquelle 4 sites ont été sélectionnés à l'aide d'un plan d'échantillonnage à plusieurs degrés du 1er juin au 30 août 2021. Les larves et les nymphes des insectes ont constitué le matériel biologique de l'étude. Des variables environnementales (Température, pH, turbidité, Conductivité et Saturation en oxygène) ont été recueillies dans les gîtes larvaires. Une analyse de régression logistique multivariée a été effectuée pour identifier les prédicteurs de la densité des gîtes larvaires. Résultats. 400 ménages et 738 gîtes larvaires ont été explorés. Les indices entomologiques, indice récipient (IR), indice maison (IM) et indice de Breteau (IB) évalués étaient supérieurs aux critères et normes de l'OMS. La saturation en oxygène, la turbidité et la conductivité se sont avérées significativement associées à la densité des gîtes larvaires. Conclusion. Les risques de réémergence de l'épidémie de Chikungunya à Kinshasa sont réels. Une surveillance entomologique est nécessaire pour mettre en place des mesures de prévention et de contrôle de santé publique.

Clinical Complications of Chikungunya Fever in Mauritius

Chikungunya fever; an emerging mosquito-borne viral disease; has affected Mauritius with two recent outbreaks in 2005 and 2006 respectively. A study was carried out in 2007 to describe the clinical complications post-Chikungunya infection. Ethical clearance was obtained for this study. Data collection was carried out in February and March 2007 on a sample of people who had suffered from Chikungunya fever by means of a comprehensive questionnaire. Participants comprised 77 people; there were 41 males and 36 females. Participants ranged from 6 to 69 years. 70 participants experienced persisting joint pains for at least 6 months following the acute phase. Of these; 35 had residual joint complaints after 6 months. 44 participants suffered from psychological sequelae. 10 participants had dermatological sequelae; 6 had iatrogenic complications due to non-steroidal anti-inflammatory drug (NSAID)-induced gastritis; and 3 participants with serologically confirmed Chikungunya fever had neurological manifestations and changes on CT/MRI which could correspond to demyelination. Statistical analysis demonstrated that there was a weak linear relationship between the number of complications and increasing age; there was a significant difference in the number of complications according to gender; females being more affected than males; participants with co-morbidities had more complications and psychological sequelae than previously healthy participants. This study highlights that Chikungunya fever; which causes a significant impact on health in the acute phase; can have significant sequelae months afterwards and this includes psychological sequelae