Analyse situationnelle de la planification familiale a la Formation Sanitaire Urbaine (FSU) d'Abobo-Doume

RESUMEN

Notre etude presente les resultats d'une enquete transversale qui decrit l'environnement de la pratique de la PF par les femmes en age de reproduction (FAR) utilisatrices du service de PF de la FSU d'Abobo-Doume. Cette enquete qui touche 238 FAR a ete realisee au cours de la periode allant de juillet 1999 a juin 2000. L'age moyen des enquetees etait de 25 ans et elles provenaient de divers quartiers de la ville d'Abidjan avec une majorite de 46;6pour cent des clientes pour Abobo-Doume. De plus; 51;3pour cent des femmes etaient celibataires; 40;3pour cent n'exercaient aucune activite generatrice de revenus. 61;3pour cent des enquetes avaient une gestite inferieure a trois. 93;3pour cent des clientes avaient moins de 3 enfants de sexe feminin et 94;5pour cent d'entre elles avaient egalement moins de 3 enfants de sexe masculin. On note que 83;6pour cent des enquetees desiraient donner naissance a au moins une fille et 10;5pour cent d'entre elles souhaitaient avoir plus de 3 filles. 84pour cent des femmes desiraient donner naissance a au moins un garcon et 10;1pour cent des clientes souhaitaient avoir plus de 3 garcons. 66;3pour cent des enquetees n'avaient jamais utilise de methodes contraceptives modernes. Parmi elles; 32;7pour cent avaient fait l'experience des methodes contraceptives traditionnelles ou naturelles et 33;6pour cent n'avaient jamais utilise une quelconque methode contraceptive. 43;6pour cent des enquetees qui avaient fait l'experience des methodes traditionnelles ou naturelles les trouvaient efficaces. 13 pour cent des enquetees utilisaient l'allaitement comme methode naturelle et 58pour cent de ces dernieres disaient que l'allaitement est la methode naturelle la plus efficace. 71pour cent des femmes enquetees etaient pretes pour les contraceptifs oraux; 23;1pour cent pour les contraceptifs injectables; 6;9pour cent n'avaient fait aucun choix de methode moderne et 6;3pour cent des femmes n'avaient pas retenu la methode souhaitee. La plupart des enquetees qui n'avait jamais utilise de methode contraceptive ou qui avait deja essaye les methodes traditionnelles ou naturelles avait eu au plus 3 grossesses. La majorite des enquetees qui n'avait pas retenu de methode contraceptive ou qui avait prefere les contraceptifs oraux n'exercait aucune activite lucrative. Les enquetees proprietaires d'un commerce avaient choisi en majorite les contraceptifs injectables. De nombreux prejuges par rapport a la contraception moderne ont ete signales. Les effets secondaires ont ete cites dans 11;8pour cent des cas et les metrorragies ont ete les plus mentionnees. Les croyances et habitudes socioculturelles ont ete citees dans 10;1pour cent des cas. Il est ressorti que 82;8pour cent des enquetees ont parle de rumeurs relatives aux methodes modernes et parmi elles 63;4pour cent avaient evoque la sterilite consecutive a l'utilisation des contraceptifs modernes. On note que 54;2pour cent des enquetees ignoraient l'avis de leur partenaire sur la contraception moderne et parmi elles; 74;5pour cent etaient des femmes celibataires. 29;8pour cent de nos enquetees avaient des partenaires qui etaient opposes a l'utilisation des contraceptifs modernes et 51;3pour cent d'entre elles etaient des femmes mariees. Des focus-group; il ressort que les deux tiers des participantes avaient trouve agreable l'agent de sante prestataire du service de PF; plus de la moitie des participantes etaient satisfaites des prestations offertes dans ce service. Au terme de notre etude; nous avons propose quelques mesures pour ameliorer la pratique de la PF dans cette localite