ABSTRACT
Introduction:L'hyperprolactinémie, qui est une sécrétion supra physiologique de prolactine est en clinique le désordre hypophysaire antérieur le plus fréquemment rencontré. Son incidence et sa prévalence sont peu définies, en Afrique et dans le reste du Monde.Les objectifs étaient d'étudier les aspects cliniques, paracliniques, étiologiques et thérapeutiques de l'hyperprolactinémie à l'hôpital du Mali.Méthodologie :Il s'agissait d'une étude transversale de 5 ans. La collecte des données a été rétrospective (juillet 2011 à octobre 2015) et prospective (décembre 2015 à juillet 2016).Résultats:Nous avons colligés 37 cas d'hyperprolactinémie. Le sex ratio était de 0,85. L'âge moyen était 37,32ans avec des extrêmes allant de 15 à 74 ans. Le tableau clinique était dominé chez les femmes par l'aménorrhée (80%), la galactorrhée (70%), les céphalées (55%), l'hypofertilité (50%), les troubles visuels (25%) et chez les hommes par la baisse de la libido (64,7%), la gynécomastie (47,1%), lescéphalées (47,1%), les troubles visuels (41,2%) et les troubles de l'érection (29,4%). La prolactinémie basale était supérieure à 100ng/mlchez 45,9% des patients. La tomodensitométrie cérébrale avait objectivé : 11 cas de macroadénomes et 5 cas demicroadénomes hypophysaires. Les principals causes de l'hyperprolactinémie étaient : l'adénome hypophysaire à prolactine (43,24%) ;l'hypothyroïdie(5,40%) et la prise d'oestroprogestatifs chez 5,40%. Pour le traitement, 64,9% des patients étaient mis sous cabergoline ; 27% sous bromocriptine et8,10% sous simple surveillance clinique et biologique.Conclusion:L'hyperprolactinémie est une pathologie qui existe dans nos structures de santé. Les cliniciens doivent y penser devant une aménorrhée galactorrhée ou une baisse de la libido. Il est aussi nécessaire d'améliorer le plateau technique pour une meilleure prise en charge