Pratique du dépistage du cancer du col au Service des Maladies infectieuses et tropicales, Abidjan

Le dépistage systématique du cancer du col de l'utérus chez les femmes infectées par le Vih est recommandé par l'oMS et effectif en Côte d'ivoire depuis 2009. l'objectif était de partager l'expérience de cette pratique en routine chez les femmes infectées par le Vih suivies dans un service d'infectiologie à abidjan. il s'est agit d'une étude rétrospective des dossiers de patientes âgées de 25 à 65 ans, infectées par le Vih, suivies au SMiT entre 2010 et 2014. la technique d'inspection visuelle à l'acide acétique (iVa) a été utilisée pour le dépistage. les données socio-démographiques, cliniques et thérapeutiques recueillies ont été analysées à l'aide des logiciels excel 2007 et STaTa version 13.0. le test statistique utilisé pour comparer les pourcentages était le khi deux ou le test exact de Fischer. les différences observées ont été considérées comme significatives en dessous de 5 %. la variable d'intérêt était la réalisation d'au moins un test iVa en routine. Selon le résultat du test iVa, le profil clinique et immunovirologique des patientes a été analysé en précisant la conduite à tenir selon l'indication. enfin la poursuite du dépistage a été notifiée dans le temps spécifiquement chez les femmes négatives au test initial. entre 2010 et 2014, 4 368 femmes infectées par le Vih étaient éligibles au dépistage du cancer du col. Parmi elles, 301 femmes (6,9 %) en ont bénéficié. l'âge médian était de 38 ans [25 - 58 ans]. la médiane des Cd4 au bilan de suivi lors du test iVa était de 291 cellules/mm3 [2 ­ 1 876 cellules/mm3]. le dépistage était positif pour 24 femmes (8 %) et selon les indications, 6 femmes étaient éligibles à la cryothérapie (26 %), 6 à la résection à l'anse diathermique (26 %) et 10 à la réalisation d'un frottis cervico-vaginal, pour une suspicion de cancer invasif (44 %). les patientes positives au test iVa étaient relativement plus jeune (35 vs 38 ans ; p = 0,03). aucun contrôle ultérieur n'a été effectué chez 90 % (n = 249) de celles qui ont eu un test iVa négatif au premier dépistage. le dépistage systématique est peu réalisé en routine au cours du suivi des femmes Vih. les défis opérationnels doivent être relevés pour une optimisation des soins en afrique

Syndrome inflammatoire de reconstitution immune sous la forme de cryptococcose cerebral chez un patient traite par antiretroviraux a Abidjan

Introduction : L'efficacite des traitements antiretroviraux (ARV) peut entrainer des phenomenes inflammatoires de restauration immune (IRIS) ou auto-immuns paradoxaux sous forme de pathologies infectieuses telles que la tuberculose ou la cryptococcose. Observation: Nous rapportons un cas inhabituel de syndrome inflammatoire de restauration immune sous la forme d'une cryptococcose disseminee avec des atteintes meningees et cerebrales chez un patient de 56 ans infecte par le VIH-1 qui a consulte pour un trouble de la vigilance; des crises convulsives et une hemiparesie droite. Le patient avait repondu favorablement a un traitement antifongique par fluconazole institue pour une meningite a cryptocoque un mois avant son admission. Un traitement ARV avait ete initie une dizaine de jours apres le traitement anticryptococcique. Apres deux semaines effective de traitement ARV; le tableau clinique etait marque par la reapparition des symptomes neuro-meninges et leur aggravation. L'examen a l'encre de chine du liquide cephalorachidien (LCR) mettait en evidence des spores de Cryptococcus neoformans. La recherche de l'antigene cryptococcique etait positive et la culture sur milieu de Sabouraud montrait des colonies de Cryptococcus Neoformans. L'IRM cerebrale notait de multiples lesions d'abces. L'evolution a ete fatale apres 11 jours de traitement. Conclusion : Le cryptococcome associe a l'IRIS est peu decrit en Afrique. La generalisation actuelle des ARV sur ce continent pourrait entrainer une recrudescence de cette manifestation

Efficacite et tolerance du traitement antiretroviral chez les sujets ages a Abidjan

Objectif : Evaluer l'efficacite du traitement antiretroviral chez les sujets ages suivis dans le service des Maladies Infectieuses et Tropicales a Abidjan. Materiel et Methodes : Il s'agit d'une etude retrospective; descriptive et portant sur l'analyse des dossiers de sujets ages d'au moins 60 ans; infectes par le VIH; traites et suivis dans le service des Maladies Infectieuses et Tropicales entre le 1er janvier 1999 et le 31 decembre 2006. L'analyse a porte sur les parametres sociodemographiques (age; sexe); cliniques ARV; (poids; score Karnofsky; stade CDC; affections opportunistes); biologiques (type de VIH; CD4; hemogramme; glycemie; creatininemie; transaminasemie) et therapeutiques (regimesA RV; evolution; effets secondaires). L'efficacite du traitement etait basee sur le pourcentage de patients ayant un taux de CD4 200 / ml et la tolerance basee sur les effets deleteres. Resultats : L'etude a concerne 62 sujets ages (44 hommes / 18 femmes); dont 13 pretraites (21); 46 naifs (74;20) et 48 (77;42) sous chimioprophylaxie au cotrimoxazole. La majorite de l'effectif etait infectee par le VIH1 (93;60) contre 3;20pour le VIH2 et 3;20pour le VIH 1+2. Ils etaient symptomatiques a 93;3avec 67;8au stade SIDA. En trente quatre mois de suivi; 48 patients ont recu un regime de premiere ligne (77;4) ; 13 de deuxieme ligne (20;96) et un seul patient avait un regime de troisieme ligne (1;6). L'analyse des resultats a montre que le pourcentage des patients ayant un taux des CD4 200 etait croissant; passant de 20a M0 a 36a M6 puis 39a M12. Quant aux effets secondaires; ils etaient cliniquement domines par les neuropathies peripheriques (30;5) et biologiquement par l'hypertransaminasemie 2N (32;3). Le taux median de perdus de vue etait de 17;7; et 2 patients (3;22) sont decedes. Conclusion : Le traitement ARV est efficace chez les personnes agees avec peu d'anomalies biologiques; aussi; une etude prospective sur un plus grand echantillonnage permettrait-elle de mieux percevoir les differences avec le sujet jeune

Bilan de l'acces aux antiretroviraux en Cote d'Ivoire

L'initiative nationale d'acces aux antiretroviraux en Cote d`Ivoire a debute en 1998 sous l'egide de l'ONUSIDA. Le relais a ete assure par le gouvernement ivoirien en 2000 avec le soutien du FondsMondial et du PEPFAR (President Emergency Program ForAids Reliefs). L'accessibilite financiere; la formation du personnel de soins et l'equipement des structures sanitaires ont permis la decentralisation de la prise en charge sur tout le territoire national. Depuis aout 2008; le traitement antiretroviral est gratuit de meme que le suivi biologique. Fin janvier 2009; l'on denombrait 57 833 patients sous antiretroviraux; suivis dans 274 centres de prise en charge. L'utilisation des multitherapies antiretrovirales a considerablement modifie le pronostic avec une amelioration de l'esperance de vie des patients infectes par le VIH. Cependant la morbidite et la mortalite restent encore preoccupantes au cours de la premiere annee suivant la mise en route du traitement avec des incidences respectives variant entre 5 et 10patients-annee (PA) et 2 et 3PA. La morbidite est principalement en rapport avec les infections (tuberculose; bacteriemies) et les effets secondaires precoces. Les traitements antiretroviraux sont globalement bien toleres; les principaux effets secondaires etant l'anemie; les neuropathies; les reactions cutanees et les hypertransaminasemies. Les effets secondaires de grade 3 et 4 ont une incidence faible (2PA). L'observance est bonne; estimee a 80; mais des donnees obtenues chez les enfants et sur certains sites de prise en charge incitent a renforcer les dispositifs d'appui a l'observance. Des resultats probants ont ete obtenus dans la prise en charge antiretrovirale des personnes vivant avec l eVIH .Aussi les efforts sont-ils a poursuivre pour le financement et la prise en charge des infections opportunistes et des effets secondaires et pour l'appui nutritionnel

Urgences medicales liees au VIH/SIDA en zone tropicale : etude prospective en Cote d'Ivoire; 1999-2000

Dans les pays developpes; au debut de l'epidemie du VIH; l'incidence des complications decrites comme des urgences etait tres elev e e. Mais l'avenement de nouvelles strategies therapeutiques; a fait considerablement reduire la frequence de ces complications et des consultations qu'elles imposaient en urgence. Par contre; dans les pays en developpement ou les moyens de prise en charge sont encore limites; on constate avec amertume; que les patients continuent d'etre exposes a ces complications graves. Mais a defaut d'etudes; on ignore la place du VIH/SIDA parmi les problemes rencontres chez les patients en situation d'urgence dans ces hopitaux. L'objectif de notre etude etait de decri re les urgences medicales liees a l'infection a VIH chez l'adulte au CHU de Treichville. Il s'agit d'une etude pro s p e c t ive sous fo rme d'enquete de prevalence realisee entre mai 1999 et janvier 2000; dans les unites d'urgences d'infectiologie et de medecine. Ont ete inclus dans l'etude les sujets admis aux urgences ages de plus de 15 ans et ayant accepte de participer a l'enquete en se soumettant au pre-test et a la serologie du VIH. Nous avons recrute 400 patients parmi lesquels 312 etaient infectes par le VIH (78). L' age moyen des patients etait de 35 ans. Le sex - ratio H/F etait de 1. Les motifs de consultation les plus frequents :l'alteration de l'etat general (62); la diarrhee (39;1) et la toux (20;5) ; 54des pathologies avaient une evolution chronique. Les signes physiques etaient l'amaigrissement important (83;6); la fievre (50); la paleur des conjonctives (29); les signes respiratoires (19;2) et la deshydratation (19). Les atteintes organiques les plus frequentes etaient digestives (39;7); neurologiques (24;4) et pulmonaires (20;5) et ont necessite plus d'hospitalisation. Aucun cas de deces n'a ete observe. Les urgences medicales liees a l'infection par le VIH chez l'adulte concernent essentiellement les affe ctions opportunistes. Elles posent le pro bleme de leur prise en charge therapeutique.). L' age moyen des patients etait de 35 ans. Le sex - ratio H/F etait de 1. Les motifs de consultation les plus frequents: l ' alteration de l'etat general (62); la diarrhee (39;1) et la toux (20;5) ; 54des pathologies avaient une evolution chro n i q u e. Les signes physiques etaient l'amaigrissement important (83;6); la fi e v re (50); la paleur des conjonctives (29); les signes re s p i rat o i res (19;2) et la deshydratation (19). Les atteintes organiques les plus frequentes etaient digestives (39;7); neurologiques (24;4) et pulmonaires (20;5) et ont necessite plus d'hospitalisation. Aucun cas de deces n'a ete observe. Les urgences medicales liees a l'infection par le VIH chez l'adulte concernent essentiellement les affe ctions opportunistes. Elles posent le pro bleme de leur prise en charge therap e u t i q u e.). L' age moyen des patients etait de 35 ans. Le sex - ratio H/F etait de 1. Les motifs de consultation les plus frequents: l ' a l t e ration de l'etat general (62); la diarrhee (39;1) et la toux (20;5) ; 54des pathologies avaient une evolution chronique. Les signes physiques etaient l'amaigrissement important (83;6); la fievre (50); la paleur des conjonctives (29); les signes respiratoires (19;2) et la deshydratation (19). Les atteintes organiques les plus frequentes etaient digestives (39;7); neurologiques (24;4) et pulmonaires (20;5) et ont necessite plus d'hospitalisation. Aucun cas de deces n'a ete observe. Les urgences medicales liees a l'infection par le VIH chez l'adulte concernent essentiellement les affe ctions opportunistes. Elles posent le pro bleme de leur prise en charge therapeutique

Les manifestations cliniques du tetanos

Le tetanos est une affection grave car responsable d'une mortalite estimee a 25 pour cent dans le meilleur des cas. Chaque annee une centaine de cas de tetanos sont hospitalises dans le service des maladies infectieuses du CHU de Treichville qui recoit les adultes et les grands enfants avec un taux de letalite de 31 pour cent. Il se manifeste sous la forme de contractures avec plusieurs caracteristiques