ABSTRACT
Introduction : Les mycoses superficielles sont fréquentes en zones tropicales et représentent le premier motif de consultation en dermatologie dans de nombreux pays africains. Matériel et méthodes : Une étude rétrospective, descriptive et analytique a été réalisée dans le service de Dermatologie du Centre National Hospitalier et Universitaire de Cotonou pour décrire le profil épidémiologique et clinique des mycoses superficielles. Elle a inclus sur 10 ans tous les patients chez qui un diagnostic clinique de mycose superficielle a été retenu. Résultats : La prévalence des mycoses superficielles était de 9,6% (1037/10787 patients). Les deux sexes étaient uniformément représentés et l'âge moyen était de 32,2 ans. Trois groupes cliniques de mycoses superficielles étaient retrouvés : dermatophytoses (44,7%), candidoses cutanéo-muqueuses (32,8%) et pityriasis versicolor (31,3%). Les épidermomycoses (93,4%) étaient réparties en dermatophytoses de la peau glabre et des plis (36,4%), pityriasis versicolor (31,3%) et candidoses des plis (25,7%). Les onychomycoses (9,7%) étaient soit de suspicion candidosique (6,4%) ou soit dermatophytique (3,3%). Les teignes représentaient 5% de l'ensemble des mycoses superficielles et la candidose muqueuse 0,7%. Les principaux facteurs favorisants identifiés étaient l'utilisation abusive des savons antiseptiques (20,4%) et l'usage à visée cosmétique de produits dépigmentants (12,7%). Conclusion : Les mycoses superficielles étaient fréquentes avec une prédominance des épidermomycoses dans le service de dermatologie de Cotonou. Les habitudes cosmétiques représentaient un important facteur favorisant de ces épidermomycoses