ABSTRACT
Contexte : Le cancer du sein en Afrique subsaharienne et en Côte d'Ivoire en particulier est caractérisé par les stades avancés au diagnostic, rendant la plupart des tumeurs inopérables d'emblée. La microbiopsie n'étant pas pratiquée, le plateau technique d'immunohistochimie n'existant pas, les patientes atteintes de cancer du sein ne bénéficiaient jusque là que d'une cytoponction. Il était alors impossible d'avoir en préthérapeutique leur statut histologique et moléculaire. Pour y remédier, une collaboration interdisciplinaire a débuté entre oncologues, radiologues et pathologistes.Objectif : Déterminer le profil préthérapeutique des récepteurs hormonaux et de HER2 chez les patientes non opérables d'emblée.Patientes et méthodes : Une étude prospective, descriptive, sur 12 mois, a été réalisée au service de Cancérologie du CHU de Treichville à Abidjan (Côte d'Ivoire). Les résultats préliminaires ont porté sur 19 patientes atteintes de cancer du sein localement avancé, inopérable d'emblée ayant toutes bénéficié d'une microbiopsie échoguidée.Résultats : L'âge moyen de nos patientes était de 47 ans. Le délai moyen de consultation était de 10 mois. Huit patientes sur 17 étaient RH + dont une seule patiente ménopausée, 8 patientes sur 17 étaient HER2+ dont 2 ont nécessité une confirmation par le test de FISH.Conclusion : Cette pratique des biopsies percutanées préthérapeutiques devrait progressivement pouvoir remplacer la cytoponction afin de connaitre le statut des récepteurs hormonaux et de HER2 et ainsi améliorer la prise en charge des patientes