Qualite de vie des amputés trans-femoraux à Cotonou

L'amputation d'un membre pelvien compromet l'une des grandes fonctions motrices de l'homme qu'est la marche. Et plus le niveau d'amputation est proximal, plus importantes sont les difficultés fonctionnelles. Objectif : Etudier la qualité de vie des amputés trans-fémoraux, appareillés à Cotonou. Méthode : Etude transversale à visée descriptive et analytique, ayant consisté à revoir en Janvier et Février 2013, les amputés trans-fémoraux suivis et appareillés au CNHU-HKM de Cotonou, de 2003 à 2012, soit 10 ans plus tôt. Après examen clinique du moignon et de la prothèse, la qualité de vie de ces patients a été évaluée grâce au Medical Outcome Study Short Form 36 (MOS SF36). Résultats : Les patients ont été surtout des hommes (76%), âgés de 12 à 77 ans avec une moyenne de 40,56 ans. Leur revenu mensuel moyen a été de 61000F CFA. L'amputation a été surtout à gauche (70%), complication de traumatisme (78%), de diabète (10%) ou d'infection (10%). La prothèse leur a été confectionnée depuis 35,54 mois en moyenne et 88% en ont été satisfaits. La qualité de vie des sujets a été excellente (30%), très bonne (66%). Elle a été influencée par l'âge des patients. Conclusion : La qualité de vie des amputés trans-fémoraux de notre étude apparaît encourageante pour la plupart des patients. Cela semble discordant au vu du bas niveau de développement économique de notre pays qui devrait influencer la qualité de l'appareillage. La solidarité africaine n'a-t-elle pas aussi eu une part importante dans le déterminisme de la qualité de vie de ces patients ?

Hémiplégie en phase aiguë à Cotonou: évolution de la qualité de vie

Le caractère aigu de l'installation de déficit hémicorporel pourrait engendrer une altération de la qualité de vie des patients. Objectif : Analyser l'évolution de la qualité de vie les trois premiers mois de l'installation d'une hémiplégie. Méthode : Etude prospective de type descriptif et analytique menée entre Août 2015 et Janvier 2016. Elle a consisté après l'enrôlement des patients selon des critères cliniques bien définis, à suivre l'évolution de leur qualité de vie par une évaluation mensuelle à partir de l'Euro-QOL et de la SF-36. Résultats: L'âge médian des patients a été de 53 ans avec des extrêmes de 27 à 80 ans. Les accidents vasculaires cérébraux ont été l'étiologie prédominante (92,1%). Les patients ont eu des troubles des fonctions supérieures à type d'héminégligence (61,8%), d'apraxie (52,9%), d'anosognosie (47,1%), d'aphasie d'expression (38,2%). Au SF-36, la majorité des patients a connu une détérioration de leur qualité de vie. Mais cette dernière a eu une amélioration dès les 1er et 2ème mois du suivi. Cette évolution de la qualité de vie a été influencée significativement par les capacités fonctionnelles du patient (p = 0,00). Conclusion : Travailler pour la récupération fonctionnelle des patients entre hémiplégiques est donc déterminant dans l'amélioration de leur qualité de vie

Qualité de vie des adultes paraplégiques par lésion médullaire à Cotonou

La paraplégie par lésion médullaire constitue un handicap moteur lourd. Elle survient généralement de manière brutale et est d'évolution trainante. De ce fait, elle peut altérer la qualité de vie (QDV) du patient.Objectif: Evaluer la qualité de vie des adultes paraplégiques par lésion médullaire à Cotonou de 2009 à 2015.Méthode: Etude prospective, transversale à visée descriptive et analytique portant sur 35 adultes paraplégiques par lésion médullaire traités de 2009 à 2015 et réexaminés en 2015. Leur qualité de vie a été évaluée grâce au SIP (Sickness impact profile).Résultats: Les patients ont eu un âge moyen de 46±14,61ans. 62,9% étaient des hommes avec une sex-ratio de 1,69. Avant la lésion, les patients étaient des commerçants (34,3%), artisans/ouvriers (25,7%), retraités (20%), fonctionnaires (17,1%) ; mais après la lésion seuls 20% ont pu retravailler.Essentiellement d'origine traumatique (65,7%), la lésion médullaire a été essentiellement au niveau lombaire haut (31,4%) et thoracique moyen (28,6%). Ont été observés chez les patients : les douleurs (74,3%), les troubles sexuels (68,6%), vésico-sphinctériens (57,1%), sensitifs (50,5%), du tonus musculaire (48%), les déformations orthopédiques (31 ,4%), les escarres (26%). Selon l'ASIA, les lésions ont été de type A ou B dans 34% et 17,1% des cas respectivement. Le mode de déplacement et l'indépendance fonctionnelle ont été précaires alors que la rééducation fonctionnelle a été suivie par 88,6% des cas. L'échelle SIP a révélé une altération moyenne (47,57 ± 10,18%) de la QDV globale. Cette dernière a été influencée par le revenu mensuel moyen, le délai d'évolution de la lésion, la douleur et le mode de déplacement.Conclusion: Cette étude a révélé le retentissement non négligeable de la paraplégie par lésion médullaire sur les plans fonctionnel, professionnel, économique, psychosocial et sur la QDV globale des victimes

Lombalgies chez les danseurs des danses traditionnelles Beninoises

Les danses traditionnelles zinli, tchinkounmè et akonhoun pratiquées au sud du Bénin sont assez contraignantes pour le rachis lombaire. Elles pourraient alors influencer la survenue de lombalgies chez leurs pratiquants. Objectif : Etudier les lombalgies chez les pratiquants de ces danses traditionnelles béninoises. Méthode d'étude : Etude prospective, transversale et analytique du 30 Juin au 30 Novembre 2010. Elle a porté sur des danseurs évoluant dans un (ou des) groupe(s) folklorique(s)dans les communes de Cotonou, Bohicon et Calavi et qui ont accepté de participer à l'étude. Grâce à un questionnaire standardisé, des données socio-épidémiologiques et cliniques ont été recueillies.Résultats : L'âge moyen des danseurs a été de 26,16±6,82 ans avec une prédominance masculine (p=0,0126). La prévalence des lombalgies a été de 67,52%. Le sexe, la fréquence mensuelle de danse, l'endurance des muscles paravertébraux et abdominaux ont été les facteurs ayant eu une influence significative sur la survenue des lombalgies. Discussion-Conclusion : Les danses traditionnelles zinli, tchinkounmè et akonhoun faciliteraient les mobilités de la colonne dorso-lombaire, la souplesse,la force et l'endurance des muscles qui s'y amarrent, mais moins la survenue des lombalgi

Recidives des lombosciatiques communes à Cotonou

Les lombosciatalgies sont des pathologies fréquentes sous tous les cieux et souvent récidivantes.Objectif : Analyser les aspects épidémiologiques, cliniques et évolutifs des récidives des lombosciatalgies. Méthode : Étude rétrospective à visée descriptive et analytique, ayant porté sur 126 cas suivis dans le service de rééducation du CNHU de Cotonou, entre janvier 1998 et décembre 2008. Résultats : La fréquence a été de 11,02 % chez les non opérés et 8,17 % chez les opérés (p = 0,11). La récidive est survenue en moyenne à 2,01 ± 1,60 ans. L'atteinte a été bilatérale (47,6 %),unilatérale droite (30,2 %). La racine touchée a été L4 (7,1 %), L5 (62,7 %), S1 (13,5 %) ou double L5 et S1 (16,7 %). Ont été associés à la douleur, claudications intermittentes (61,9 %), paresthésies (33,3 %), déficit moteur (31,0 %), amyotrophie (10,3 %), perturbation des réflexes (38,1 %), troubles sensitifs (35,7 %) et positivité du Lasègue (47,6 %). L'évolution a été peu satisfaisante et a été conditionnée par le respect des conseils d'hygiène du dos. Conclusion : La non existence de différence statistiquement significative de récidive entre les lombosciatalgies opérées et non opérées incite à plus de rigueur dans les indications opératoires