Detection des anticorps anti-virus de Lassa dans l'ouest forestier de la Cote d'Ivoire

La fievre de Lassa est une fievre hemorragique virale (FHV) africaine endemique en Afrique de l'Ouest; notamment au Nigeria; en Sierra Leone; au Liberia et en Guinee. La Cote d'ivoire qui part age des frontieres avec le Liberia et la Guinee n'a jamais notifie de cas de fievre de Lassa. Dans le cadre d'un projet de recherche sur les fievres hemorragiques virales principalement la fievre jaune; la fievre de Lassa et la fievre Ebola en Guinee et en Cote d'Ivoire; une enquete a ete realisee en mars 2000 chez des travailleurs forestiers des prefectures de Guiglo et Duekoue; dans le but de determiner le niveau de connaissance sur les fievres hemorra-giques virales et le statut immunitaire vis a vis du virus de Lassa. Cent soixante-trois sujets de sexe masculin professionnels de la foret ont ete interroges a l'aide d'un questionnaire sur les facteurs de risque d'exposition aux FHV et leurs antecedents medicaux des 12 dern i e rs mois. Les anticorps seriques de type IgG anti-virus de Lassa ont ete detectes par technique d'immunofluorescence utilisant les antigenes Lassa des souches Josuah et LAS/AV. La prevalence globale en IgG obtenue etait de 26(42/161). Pa rmi les sujets positifs; 38;5etaient des bucherons dont 20positifs au 1/40; 46;7des agents du parc national ou gardes forestieres dont 69positifs au 1/40 et plus. De plus; 41des sujets avaient entendu parler des FHV; 14ont attribue leur origine a des animaux et 2a des plantes. Les contacts avec les rongeurs etaient frequents et plus de 50des personnes ont deja consomme ou depece des rongeurs. La proportion de sujets porteurs d'anticorps IgG anti-virus de Lassa dans cette population semblait elevee. Cependant cette prevalence ne permet pas de conclure a une exposition particuliere au virus de Lassa

Place de l'infection a chlamydia trachomatis dans les oligoasthenospermies a Abidjan

Dans le but de rechercher la prevalence de l'infection a chlamydia trachomatis dans les oligoasthenospermies a Abidjan; 58 patients africains; de sexe masculin; sans symptomes uretraux et presentant une oligoasthenospermie ont ete analyses. L'age moyen des patients etait de 34;8 ans et 55;17 avaient un antecedent de maladie sexuellement transmissible (uretrite d'etiologie non determinee). La presence de Chlamydia trachomatis a ete recherchee par la coloration de Giemsa et la technique Elisa. A l'examen direct (coloration de Gram); 79;3 pour cent des patients presentaient des signes d'uretrite (polynucleaires neutrophiles superieurs a 5 par champ X 1000). Parmi ceux-ci; 45;65 pour cent avaient des cellules a inclusion et 19 pour cent etaient positifs pour l'antigene chlamydia en Elisa. La severite de l'oligoasthenospermie; semble liee a l'infection a Chlamydia trachomatis et la place de Neisseria gonorrhoeae n'est pas negligeable (26 pour cent)

Interet de la cytologie urinaire dans le diagnostic des cancers vesicaux. [Lettre]

La cytologie urinaire est un examen non invasif; utile dans le diagnostic et dans la surveillance des tumeurs des voies extra-urinaires notamment vesicales. Cette etude retrospective a porte sur 151 prelevements d'urine provenant exclusivement du service d'Urologie du CHU de Cocody et adresses au Laboratoire de Cytologie de la Faculte de Medecine de 1980 a 1990. 20 dossiers (13;2 pour cent) ont ete retenus sur un seul critere: la presence de cellules malignes ou suspectes dans le prelevement urinaire. Au plan epidemiologique; les 20 malades etaient tous des adultes; dont la moyenne d'age etait de 52;8 ans. Le sexe masculin etait predominant (85 pour cent). La symptomatologie dominee par l'hematurie (100 pour cent) etait souvent associee a des lombalgies; une pollakiurie et/ou une dysurie (14 cas sur 20). Des oeufs de bilharzies n'ont pas ete retrouves. Au plan clinique; les diagnostics les plus souvent evoques etaient: les tumeurs vesicales (60 pour cent) et les tumeurs prostatiques avec extension vesicale (20 pour cent). Au plan cytologique; parmi les 20 prelevements retenus; 13 etaient des carcinomes evidents (carcinomes epidermoides vesicaux) et 7 ont paru suspects. L'examen histologique realise dans 7 cas (35 pour cent); a permis de confirmer 5 diagnostics cytologiques (71;42 pour cent) et de deceler 2 faux negatifs (28;57 pour cent). Les correlations cytoclinique: 91 pour cent et cyto-histologique: 71;4 pour cent etaient satisfaisantes pour les cancers vesicaux dans cette etude et ont permis aux auteurs de conclure que l'examen cytologique des urines dans la pathologie tumorale vesicale; demeure un moyen d'investigation fiable et sensible. Il apparait cependant important de sensibiliser les medecins et les auxiliaires de la sante; au bon conditionnement des prelevements afin d'eviter les problemes d'interpretation lies aux alterations cellulaires