Carcinome épidermoïde conjonctival invasif: à propos de 2 cas / Invasive squamous cell carcinoma: about 2 cases

Les tumeurs conjonctivales sont fréquentes dans les zones tropicales,où l'exposition aux rayons ultraviolets est forte et quasi permanente. Les tumeurs malignes sont assez rares et la plus représentée est le carcinome épidermoïde de la conjonctive.Nous rapportons deux cas de carcinome épidermoïde invasif de la conjonctive reçus dans le service d'ophtalmologie de l'hôpital Sominé Dolo de Mopti au Mali. Il s'agissait de deux patientes de 25 et 51 ans, vivant en zone rurale et désertique exposées aux rayons solaires et à la poussière. Elles présentaient une masse développée dans l'aire de la fente palpébrale, envahissant la cornée et empêchant l'occlusion palpébrale. La masse était en relief, multi lobulée, bien circonscrite, de couleur blanc nacré et d'aspect papillomateux avec une dilatation des vaisseaux nourriciers. Une exérèse chirurgicale large à 4 - 5 mm des berges de tissu sain a été réalisée avec examen anatomopathologique de la pièce qui a confirmé un carcinome épidermoïde différencié mature et invasif de la conjonctive. Le bilan d'extension et la sérologie HIV étaient négatifs. L'évolution était favorable à moyen terme sans récidive

Conjunctival tumors are common in tropical areas, where exposure to ultraviolet radiation is high and almost permanent. Malignant tumors are quite rare and the most represented is conjunctival squamous cell carcinoma. We report two cases of invasive squamous cell carcinoma of the conjunctiva received in the ophthalmology department of the Sominé Dolo hospital in Mopti, Mali. The patients were 25 and 51 years old, living in a rural desert area exposed to sunlight and dust. They presented with a mass developed in the area of the palpebral fissure, invading the cornea and preventing palpebral occlusion. The mass was raised, multi-lobulated, well circumscribed, pearly white in color and papillomatous in appearance with dilation of the feeder vessels. A wide surgical excision at 4 - 5 mm from the healthy tissue edges was performed with anatomopathological examination of the specimen, which confirmed a mature and invasive differentiated squamous cell carcinoma of the conjunctiva. The extension workup and HIV serology were negative. The evolution was favorable in the medium term without recurrence

Embolie pulmonaire mimant un syndrome coronarien aigu ST+ en antéro septal chez une Guinéenne

L'objectif de cette étude était de décrire la ressemblance des manifestations cliniques de l'embolie pulmonaire à celles du syndrome coronarien aigu.Il s'agissait d'une patiente de 60 ans hypertendueadmise pour douleur thoracique d'allure angineuse,dyspnée d'effort évoluant depuis deux jours. Par ailleurs la patiente rapportait une notion de voyage routier récent de plus de 6 heures. Tension artérielle à 170/100mmhg, fréquence cardiaque à 120bpm, fréquence respiratoire à 18cycles/mn , température à370C, SaO2 à 98% à l'air ambiant. L'examen physique est sans particularité. L'électrocardiogramme inscrivait une tachycardie sinusale à 121 cycles/mn,un sus décalage du segment ST en V1, V2 et V3 puis un sous décalage en V5, V6 ,DI ,DII et AVF, une hypertrophie ventriculaire gauche. L'angioscanner thoracique objectivait une embolie pulmonaire de l'artère pulmonaire droite. L'embolie pulmonaire étant la grande simulatrice des pathologies thoraciques en général et en particulier le syndrome coronarien aigu, la vigilance du clinicien est mise à rude épreuve pour ne pas confondre ces deux pathologies qui sont toutes des urgences cardiovasculaires avec une prise en charge bien distincte. Nous mettons ici en exergue les similitudes entre l'embolie pulmonaire et le syndrome coronarien aigu

Evaluation de la qualité de vie chez les patients atteints de glaucome primitif a angle ouvert en milieu urbain

Introduction : La qualité de vie se définit par le bien-être physique, émotionnel et social d'un individu. Le Glaucome Primitif à Angle Ouvert (GPAO) est une neuropathie optique cécitante, il peut modifier la qualité de vie de par son caractère chronique et irréversible. L'objectif de cette étude était d'évaluer la qualité de vie chez les patients atteints de GPAO en milieu urbain. Patients et méthodes: il s'agissait d'une étude quantitative transversale à visée descriptive sur 3 mois. Les patients suivis pour GPAO au CHU-IOTA avec un âge ≥ 18 ans ont été inclus et soumis au questionnaire GlauQOL-17 pour la collecte des données. Résultats : Nous avons colligé 100 patients glaucomateux, la moyenne d'âge des patients était de 52 ans avec un écart type de 14,02. Les extrêmes d'âges sont de 18 et 81 ans. Il y avait une prédominance masculine; (54%) avec un sex-ratio (M/F) de 1.7. Les acuités visuelles bonnes étaient majoritaires (supérieures ou égales à 3/10).Parmi nos patients 35% étaient au stade de glaucome débutant à OD et 30% au stade de glaucome modéré à OG. Nos patients avaient un mauvais score qualité de vie (score < à 50%) dans les dimensions Anxiété et conduite. Chez les patients de moins de 70 ans nous avons noté un mauvais score d'anxiété dans tous les stades évolutifs de la maladie. Les scores des dimensions image de soi, contraintes, et prise en charge étaient supérieurs à 60% chez les patients de plus de 70 ans. Conclusion: L'altération de certains domaines étudiés était proportionnelle à l'évolution du GPAO. Cette dégradation peut avoir des impacts physiques, psychologiques et sociaux sur ses patients

L'exophtalmie de l'enfant a l'Institut d'ophtalmologie tropicale de l'Afrique (IOTA)

Introduction. L'exophtalmie est un signe peu frequent. Determiner les aspects epidemiologiques; cliniques et les possibilites de prise en charge de l'exophtalmie de l'enfant au Centre hospitalier universitaire Institut d'Ophtalmologie Tropicale de l'Afrique (CHU-IOTA) etait l'objectif assigne a cette etude. Patients etmethode. Cette etude prospective et descriptive s'est deroulee de juillet 2006 a juin 2007 au CHU-IOTA; avec la collaboration de l'unite d'hematologie et d'oncologie pediatrique du CHU Gabriel Toure. Tous les patients ages de 0 a 15 ans qui presentaient une exophtalmie uni ou bilaterale; mesurable ou non etaient inclus.Un examen clinique complet etait realise et des examens complementaires appropries demandes. Toutes les informations etaient recueillies sur un questionnaire. Resultats. L'etude a retenu 46 yeux de 38 enfants : 15 OD; 15 OG et 8 bilateraux. L'age variait de 2 jours a 15 ans et sa moyenne etait de 9;6 ans. Le sex-ratio etait de 1;9 garcons pour 1 fille. La frequence de l'exophtalmie retrouvee etait de 0;3. L'exophtalmie constituait le motif de consultation dans 68;4des cas; soit 26 enfants. Notre classification des groupes etiologiques etait faite de 36;9de pathologies inflammatoires et/ou infectieuses (14 cas); de 31;6de pathologies tumorales (12 cas); de 13;1de traumatismes (5 cas); et de 18;4de causes indeterminees (7 cas). L'exophtalmie avait subi une regression millimetrique au Hertel dans 23;9des cas soit 11 yeux; pendant que 4 yeux malades avaient gagnes des lignes d'acuite visuelle; soit 8;7. Discussion. La frequence de 0;3de l'exophtalmie dans un centre de troisieme reference est suffisante pour alerter les autorites sanitaires quand on sait que cette pathologie est peu frequente. La classification est comparable a celle de Crawford evoquee par Desjardins. Les cellulites (50) et les retinoblastomes (33;3) etaient les deux etiologies les plus frequentes de l'exophtalmie. Conclusion. L'exophtalmie est un risque de perte de la fonction visuelle et meme vitale qu'il faut savoir prendre en charge a temps chez l'enfant

Cellulite peri-orbitaire et poly sinusite paranasale : analyse de deux cas colliges au service ORL de l'hopital Gabriel Toure de Bamako; Mali. Cas clinique

Les auteurs rapportent deux cas de cellulites periorbitaires colligees sur une annee dans le service ORL. Ces deux cas ont la particularite d'etre survenue chez des enfants dans un contexte de pyorrhee alveolodentaire et de poly sinusites faciales associees. Le parcours therapeutique avant l'hopital a ete emaille de traitement traditionnel dans un cas et d'automedication dans l'autre. Dans les deux cas le medecin referent a ete un ophtalmologiste. Les deux patients ont ete admis en hospitalisation ORL au stade de phlegmon periorbitaire collecte ayant necessite un drainage chirurgical sous anesthesie generale. Les suites operatoires ont ete simples; cependant un des enfants admis au stade d'une acuite visuelle reduite a la simple perception lumineuse n'a pas recupere de sa perte de vision