RESUMEN
La survenue de la schizophrénie chez un membre de la famille n'affecte pas que le malade, elle a une répercussion sur l'ensemble de la sphère familiale. À la vue de cette réalité, nous avons mené une étude transversale à visée descriptive ayant portée sur un échantillon sur 132 proches de patients schizophrènes à Abidjan. Les résultats de cette étude ont montré que : - Dans la majorité des cas (87,13%), les aidants familiaux des patients schizophrènes étaient des membres de la famille nucléaire. Ces aidants familiaux qui assuraient l'essentiel de la prise en charge, exerçaient pour plus de la moitié (57,58%) d'entre eux dans le secteur informel, avaient à 72.22% un revenu mensuel inférieur à 100.000 F.CFA (152,7 euro). Tous nos participants à l'enquête ont affirmé ne recevoir aucune aide extérieure ; - En termes de degré d'implication des proches il ressort que les parents géniteurs et la fratrie étaient les plus impliqués à 78,29%dans frais des médicaments, à 73,49% dans le suivi de l'observance thérapeutique et à 61,36% dans l'apport d'assistance dans les besoins quotidiens de leur proche atteint de schizophrénie ; - Parmi les difficultés rencontrées par les proches dans la prise en charge des schizophrènes, celles qui ont les fréquences les plus élevées sont celles de la stigmatisation (77,78%), l'épuisement financier (73,33%), la fragilité de la santé (62,22%), des difficultés liées à la couchette et à l'alimentation (53,33%) et du manque de temps pour soi-même (46,67%) ; - Les principales réactions psychologiques enregistrées à l'annonce du diagnostic de schizophrénie chez nos enquêtés étaient : tristesse (88,89%) ; découragement (86,67%) et stress (77,78%). Il a été cependant noté qu'au décours du suivi des patients, les principales attitudes enregistrées chez nos participants face à cette situation étaient : renforcement de l'affection (52,67%) et le soutien moral (35,11%).
The occurrence of schizophrenia in a family member does not only affect the patient, it has an impact on the entire family sphere. In view of this reality, we conducted a descriptive cross-sectional study involving a sample of 132 relatives of schizophrenic patients in Abidjan. The results of this study showed that: -In the majority of cases (87.13%), family caregivers of schizophrenic patients were members of the nuclear family. These family carers who provided most of the care, worked for more than half (57.58%) of them in the informal sector, had at 72.22% a monthly income of less than 100,000 CFA francs (152,7 euro). All of our survey participants said they receive no outside help; - In terms of degree of involvement of relatives, it appears that parents and siblings were the most involved at 78.29% in drug costs, at 73.49% in monitoring therapeutic compliance and at 61, 36% in providing assistance with the daily needs of their loved one with schizophrenia. - Among the difficulties encountered by relatives in the care of schizophrenics, those with the highest frequencies are those of stigmatization (77.78%), financial exhaustion (73.33%), the fragility of health (62.22%), difficulties related to bed and food (53.33%) and lack of time for oneself (46.67%). - The main psychological reactions recorded at the announcement of the diagnosis of schizophrenia among our respondents were: sadness (88.89%); discouragement (86.67%) and stress (77.78%). It was however noted that during the follow-up of the patients, the main attitudes recorded by our participants in the face of this situation were: reinforcement of affection (52.67%) and moral support (35.11%)