RÉSUMÉ
Introduction. La limbo-conjonctivite endémique des tropiques (LCET) est une kérato-conjonctivite allergique récidivante du jeune enfant qui s'améliore après la puberté mais peut persister. Le but de cette étude était de déterminer le profil évolutif de la LCETdans notre pratique. Méthodologie. Étude longitudinale descriptive menée dans l'unité d'ophtalmologie de l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé. Tous les dossiers de LCET reçus de janvier 2011 à décembre 2019 avec un recul d'aumoins deux ans de suivi ont été recensés. Les patients qui ont accepté de participer après apptéléphonique ont été inclus de janvier à mai 2021.Les variables d'étudeétaient: âge, sexe, acuité visuelle (AV), caractéristiques de la LCET selon Diallo, pronostic fonctionnel et anatomique en post puberté (plus de 15 ans). Résultats. Au total,30 patients (60 yeux) ont été étudiés. Le sex-ratio était de 2. La moyenne d'âge était de 15 ans ± 9 ans. Initialement, le prurit était le maitre symptôme (96,7%). Après un recul moyen de cinq ans, l'AV était utile chez tous les patients (100%) et la LCET stade 2 plus représentée (60%). Le nombre moyen de récidives était de trois. Les patients post pubertaires on eu une amélioration anatomique dans 56.7% des caset une aggravation dans 10%des casConclusion. Notre travail confirme l'amélioration post pubertaire globale de la LCET, nonobstant quelques formes graves depronosticpéjoratif pour la fonction visuelle.
Introduction. Tropical endemiclimbo-conjunctivitis (TELC) is a recurrent allergic kerato-conjunctivitis in young children which improves after puberty but may persist. The aim of this study was to determine the evolutionof TELCin our setting. Methodology. This was a longitudinal descriptive study conducted in the ophthalmology unit of the Yaoundé Gyneco-Obstetric and Pediatric Hospital. All TELC files received from January 2011 to December 2019 with a follow-up of at least two years of follow-up were identified. Patients who agreed to participate after a phone call were included from January to May 2021. The variables of interest were: age, sex, visual acuity (VA), TELC classification according to Diallo, functional and anatomical prognosis in post puberty (more than 15 years).A totalof30 patients (60 eyes) were recruited. The sex ratio was 2. The average age was 15 ± 9 years. Initially, pruritus was the main symptom (96.7%). After an average follow-up of five years, VA was usefulin all patients (100%) and TELCstage 2 was the most frequent stage (60%). The mean number of recurrences was three. Postpubertal patients had anatomical improvement in 56.7% of cases and worsening in 10%of cases. Conclusion. Our study confirms the overall postpubertal improvement ofTELC, except some serious forms with poor prognosis ofvisual function
Sujet(s)
Humains , Mâle , Femelle , Enfant d'âge préscolaire , Enfant , Adolescent , Conjonctivite allergique , Conjonctivite , Maladies endémiques , Diagnostic différentiel , ÉpidémiologieRÉSUMÉ
Déterminer le taux de complications de la chirurgie de la cataracte à l'Hôpital Central de Yaoundé (HCY). Méthodologie. Nous avons réalisé une étude descriptive portant sur les dossiers de malades ayant été opérés de cataracte à l'HCY de mars 2013 à décembre 2017. Les dossiers incomplets ainsi que ceux des patients sans suivi postopératoire étaient exclus. Les complications ont été recensées et analysées. Resultats. Nous avons récensé 264 yeux opérés mais inclus 124 yeux de 97 patients, dont les dossiers étaient complets avec suivi postopératoire. L'âge moyen des patients était de 65,91ans ±16,02. La cataracte sénile était prédominante (91,75% des cas). Les complications per-opératoires les plus fréquentes étaient la rupture de la capsule postérieure (3,22%) et l'hyphéma (3,22%). L'hypertonie postopératoire transitoire était présent chez 4,84% des cas. Les complications tardives étaient représentées par la cataracte secondaire avec 26,56% des cas au 2ème mois post-opératoire. Aucun cas d'endophtalmie n'a été enrigistré. Conclusion. Le taux de complications de la chirurgie de la cataracte à l'Hôpital Central de Yaoundé est faible. Ce taux pourrait diminuer davantage avec l'expérience des chirurgiens
Sujet(s)
Cameroun , Extraction de cataracte/méthodes , Cataracte/complications , PatientsRÉSUMÉ
But. Évaluer les connaissances et les attitudes dans une population rurale au Mali en ce qui concerne la cataracte. Patients et méthodes. Nous avons mené une étude transversale descriptive pendant une période de 10 jours au cours d'une campagne de soins ophtalmologiques dans la localité de Baguinéda, commune rurale située à 30 km de Bamako (Mali). Etaient inclus, les personnes âgées de 16 ans et plus. Les questions relatives aux connaissances et aux attitudes vis-à-vis de la cataracte leur étaient posées. Les connaissances et les attitudes devant une cataracte ont été corrélées aux paramètres comme l'âge, le sexe, la profession et le niveau d'instruction. Résultats. Au total, 552 personnes ont participé à l'étude. Leur âge moyen était de 46,1 ans ± 16,5 et le sex-ratio Homme/Femme de 1,38. Près de la moitié (45,65%) était sans emploi et la majorité (62,7%) analphabète. Dans 83,7 % de cas, les patients avaient des connaissances justes sur la cataracte. Vingt-quatre (4,3%) patients savent que le traitement est chirurgical et 242 (43,8%) pensent que le traitement est traditionnel. L'âge, le sexe et le niveau d'instruction étaient significativement liés à la connaissance de la cataracte. Conclusion. la connaissance de la cataracte dans la localité de Baguineda, en milieu rural au Mali est satisfaisante tandis que les attitudes sur sa prise en charge restent insatisfaisantes. Les stratégies de sensibilisation sont indispensables afin de réduire le taux de cécité au sein de ces populations défavorisées
Sujet(s)
Cataracte , Cataracte/prévention et contrôle , Mali , Patients , Population ruraleRÉSUMÉ
But. Décrire les expériences visuelles des patients au cours de la chirurgie de la cataracte sous anesthésie péribulbaire. Patients et méthodes. Nous avons mené une étude transversale pendant une période d'un mois au CHU-IOTA (Bamako). Étaient inclus les adultes opérés de la cataracte sous anesthésie péribulbaire sans sédation. Les patients étaient interrogés 1 à 4 heures après l'intervention sur les sensations visuelles de l'Åil opéré, durant la chirurgie. Résultats. Deux cent sept (207) patients (105 hommes et 102 femmes) ont été retenus. Leur âge moyen était de 62,94 ans ± 12,5. L'acuité visuelle préopératoire des patients était comprise entre 1/10 et la perception lumineuse. Cent cinquante-huit (76,3%) patients ont rapporté des phénomènes visuels observés pendant l'intervention. Il s'agissait de la lumière (rapportée par 76,3% de patients), des couleurs (31,9%), des instruments (22,7%), des doigts du chirurgien (25,1%), de l'eau (27,1%) et des mouvements vagues (19,8%). Parmi eux, 38% étaient effrayés par ces sensations visuelles. Conclusion. Plus de trois-quarts de patients ont des expériences visuelles au cours de la chirurgie de la cataracte sous anesthésie péribulbaire. Certains sont effrayés par ces phénomènes visuels. Il est important de faire un counseling préopératoire approprié afin de réduire le stress des patients
Sujet(s)
Anesthésie , Cataracte , Extraction de cataracte , Mali , Procédures de chirurgie ophtalmologique , PatientsRÉSUMÉ
But. Décrire les résultats fonctionnels sans correction de la chirurgie de la cataracte par la technique de la petite incision manuelle ou phacoalternative à l'Hôpital Central de Yaoundé (HCY). Méthodologie. Il s'agit d'une étude transversale descriptive et rétrospective. Les dossiers de patients opérés de cataracte par phacoalternative entre mars 2013 et décembre 2017 comportant les données recherchées ont été retenus. L'âge, le sexe, l'acuité visuelle pré opératoire et l'acuité visuelle de loin au 30e jour post-opératoire étaient les variables analysées. Nous avons utilisé la classification de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l'évaluation du résultat fonctionnel post-opératoire. Le résultat était bon si l'acuité visuelle de loin était ⥠3/10, limite si entre 1/10 et < 3/10 et mauvais si < 1/10. Résultats. Durant la période d'étude, 264 yeux ont été opérés, mais 94 patients (116 yeux) suivis jusqu'à un mois ont été inclus. Le sex-ratio homme / femme était de 1,25. L'âge moyen des patients était 66,87 ± 15,10 ans avec les extrêmes de 12 et 92 ans. A un mois post-opératoire, 53,45% des yeux opérés (n= 62/116) avaient un bon résultat sans correction. Conclusion. Le résultat fonctionnel de la chirurgie de la cataracte à l'HCY est bon dans 53,45% des cas. Ce chiffre est inférieur aux recommandations de l'OMS. L'amélioration de la disponibilité des implants selon la biométrie ainsi que le respect des protocoles de chirurgie et de suivi post opératoire par les chirurgiens devraient permettre d'améliorer le résultat visuel sans correction
Sujet(s)
Cameroun , Cataracte/soins infirmiers , Cataracte/chirurgieRÉSUMÉ
Buts. Établir le profil épidémiologique et clinique des traumatisés oculaires et ou palpébraux victimes de la guerre qui oppose l'État du Cameroun à la secte terroriste Boko Haram dans la région de l'Extrême Nord. Patients et Méthodes. Nous avons mené une étude transversale descriptive de Janvier 2015 à Juin 2016 sur les lieux de conflit et à l'Hôpital d'Instruction, d'Application et de Référence des Armées de Yaoundé (HIARAY) de niveau 3. Les paramètres étudiés aussi bien pour les civils que pour les militaires portaient sur les données épidémiologiques et cliniques, les mécanismes lésionnels, la fonction visuelle. Pour les militaires, nous avons aussi évalué l'impact professionnel. Résultats. Pendant 18 mois, 24 cas de traumatismes oculaires et ou palpébraux ont été observés pour 29 yeux atteints. Quinze (62,50%) cas étaient des militaires et 9 (37,50%) des civils. La moyenne d'âge était de 29,29 ± 5,31 (extrêmes : 18 à 58) ans et le sex ratio de 7 H/F. Seize yeux étaient droits avec une acuité visuelle moyenne sans correction supérieure à 3/10 et 13 gauches à 4/10. Les principales lésions retrouvées étaient : les plaies palpébrales, 10 (34,48%) cas ; la cataracte, 5 (17,24%) ; les éclatements du globe, 5 (17,24%) ; les hémorragies intra oculaires, 5 (17,24%) ; les plaies de cornée, 5 (17,24%) et les corps étrangers intra oculaires, 4 (13,79%). Les explosions de mines artisanales (21/29), les accidents de circulation (06/29) et les armes à feu (02/29) étaient les mécanismes responsables. Dix-neuf personnes avaient une atteinte unilatérale et cinq une atteinte bilatérale. Le taux de cécité monoculaire était évalué à 37,92%, binoculaire à 6,89% soit 44,82% au total et celui de malvoyance à 62,06%. Les 15 militaires atteints ont été réformés. Conclusion. Les traumatismes oculaires en zone de conflit sont graves et dramatiques pour les personnes atteintes. Leur réparation par le chirurgien ophtalmologue est par ailleurs difficile. Des matériels de protection à type de casque avec visière et des lunettes balistiques permettraient d'en réduire la fréquence