Résumé
The political crisis traversed by Lula's first Presidential Administration provided a rare window to analyze the relationship between the world of finance and Brazilian society. The succession of scandals and the reactions to them triggered and unveiled the way in which financial trends depend on the cognitive framings that are produced beyond their boundaries and control. An analysis of how the scandals are produced and the reactions they spark thus shows how society shapes, reinforces, or challenges the conditions in the financial environment, thus highlighting the possibilities and limits of constraints imposed by finances on Brazilian society in the early 21st century.
La crise politique que le premier mandat du Président Lula a traversée, est un excellent poste d'observation pour l'analyse des rapports entre le monde des finances et la société où il agit. La suite des scandales et des réactions qu'ils ont provoqués montre clairement comment la marche des finances dépend de contextes cognitifs mis en place hors de leurs frontières et de leur contrôle. L'analyse de la façon dont les scandales se produisent et des réactions qu'ils suscitent montre comment la société fabrique, renforce ou empêche les conditions de dépasser cette activité, marquant ainsi les possibilités et les limites des contraintes que la finance impose à la société brésilienne dans ce début du XXIe siècle.
Résumé
During the last decade Brazil has witnessed the expansion and differentiation of its financial field, with a major impact on society and the composition of its elites. I analyze this process based on data concerning the new players and the instruments they disseminate in companies and other organizations in Brazilian society. These include both financial instruments per se and organizational tools based on the same logic. I seek to demonstrate that the quest for legitimacy for new players and instruments has led to a new cultural judgment on what constitutes societys "general interest", which drastically constrains action by the different governments and partially explains the paradoxes faced by the Lula Administration in its first year.
Dans la dernière décennie, le Brésil a connu un essor et des changements dans son espace financier qui ont provoqué un grand impact dans la société et la composition de ses élites. On examine ici ce processus à partir de données concernant les nouveaux acteurs et les instruments qu'ils diffusent dans les entreprises et autres organisations de la société brésilienne. Leurs instruments sont non seulement d'ordre directement financier mais aussi d'ordre organisationnel inspirés par la même logique. On cherche à montrer que la quête de légitimité des nouveaux agents et instruments finit par créer un nouvel arbitraire culturel à propos de ce qui est "l'intérêt général" de la société; ce facteur, qui gêne fortement l'action des différents gouvernements, saurait expliquer, en partie, les paradoxes auxquels le gouvernement Lula doit faire face dans sa première année d'exercice.