Résumé
This article analyzes party discipline in the Brazilian Senate based on a previously untapped database covering roll call votes from 1989 to 2009. As occurs in the Chamber of Deputies, political parties in the Senate display a high degree of unity that remains reasonably stable over time. Despite the similar results in the two Houses, I suggest that the explanations are not the same. As compared to the Chamber of Deputies, the Senate appears to feel less power from the Executive, the leaders are scarcely relevant, and the decision-making process is less centralized. I do not offer a solution to this paradox, but I do suggest that it involves not only the institutional rules, but also the organizational characteristics and even the political profile of the Senators themselves.
Dans cet article, on évalue la discipline des partis au Sénat fédéral, à partir de données inédites qui englobent les scrutins nominaux effectués pendant 21 ans, de 1989 à 2009. De même qu'à la chambre des députés, les partis du sénat ont manifesté une forte unité, assez stable au cours des années. Malgré les similitudes rencontrées dans les résultats pour les deux chambres législatives, les justifications ne semblent pas être les mêmes. Si on assiste aux débat des députés, la force du pouvoir exécutif au sénat semble moindre, ses leaders, moins importants et le processus décisionnel, moins centralisé. On ne propose pas de solution à ce paradoxe, mais il semble qu'elle réside non seulement dans les règles institutionnelles mais aussi dans les caractéristiques organisationnelles, voire dans le profil politique des sénateurs.
Résumé
This article analyzes the Brazilian political system from the local perspective. Following Cox (1997), we review the problems with electoral coordination that emerge from a given institutional framework. Due to the characteristics of the Brazilian Federal system and its electoral rules, linkage between the three levels of government is not guaranteed a priori, but demands a coordinating effort by the parties' leadership. According to our hypothesis, the parties are capable of coordinating their election strategies at different levels in the party system. Regression models based on two-stage least squares (2SLS) and TOBIT, analyzing a panel of Brazilian municipalities with data from the 1994 and 2000 elections, show that the proportion of votes received by a party in a given election correlates closely with its previous votes in majoritarian elections. Despite institutional incentives, the Brazilian party system shows evidence that it is organized nationally to the extent that it links the competition for votes at the three levels of government (National, State, and Municipal).
Dans cet article, on examine le système politique du point de vue local. Selon l'exemple de Cox (1997), on considère les problèmes de coordination électorale qui surgissent à partir d'un cadre institutionnel donné. Compte tenu des caractéristiques de la fédération brésilienne et de ses règles électorales, l'articulation entre les trois sphères du gouvernement n'est pas assurée et demande un effort de coordination de la part des leaders des partis. On part de l'hypothèse que les partis sont capables de coordonner leurs stratégies électorales à divers niveaux du système. Les estimations des modèles de régression à deux stades (2SLS) et par TOBIT, prenant pour base un panel de municipalités brésiliennes comprenant les données des élections de 1994 et 2000, montrent que la proportion des votes reçus par un parti lors d'une élection est étroitement liée aux votes reçus précédemment aux élections majoritaires. Malgré les aides institutionnelles, le système brésilien de partis semble organisé nationalement dans la mesure où il articule la compétition électorale aux trois niveaux de gouvernement.
Résumé
This article proposes a new way of organizing Brazilian electoral data from 1945 to 1962 and discusses some classic interpretations of the countryÆs political party system. One obstacle to research on parties in the Republic of 1946 was the lack of complete party-by-party data. The reason is that official statistics did not distinguish data by party in the case of joint party slates for the Legislative Branch. The purpose of this study was to overcome this limitation by identifying the party affiliations of candidates in each slate. This approach allowed the partisan identification of nearly all of the votes. The second part of the article evaluates some of the classic political proposals from the same period: conservative parties were on the decline and the Brazilian Labor Party (PTB) on the rise; parties were undergoing continuous nationalization; and the party system was becoming increasingly fragmented.
Dans cet article, on propose une nouvelle façon d'exploiter les données électorales concernant la période 1945-1962 et on revient sur quelques interprétations classiques à propos du système brésilien des partis. Il manquait à la recherche sur les partis de la République de 1946 des données complètes pour chaque parti car les statistiques officielles, dans les cas d'alliances, ne faisaient pas la distinction entre les partis. On propose ici de dépasser cette limite par l'identification du parti des candidats dans chaque liste, ce qui permet d'aboutir au chiffre de voix données à chaque parti. Dans un second temps, on examine quelques propositions classiques de la période; les partis conservateurs déclinaient tandis que le PTB (Parti Travailliste du Brésil) progressait; les partis se trouvaient dans un processus continu de nationalisation; le système des partis se morcelait de plus en plus.