RESUMO
Introduction : L'infection par le virus de l'hépatite D (VHD), virus satellite du virus de l'hépatite B (VHB), entraîne une hépatite plus sévère et une progression plus rapide vers la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire (CHC). Les données sur cette infection sont rares au Bénin. Le but de cette étude était de déterminer l'influence de l'infection par le VHD sur l'évolution de l'hépatite B chez les sujets infectés par le VHB à Cotonou. Méthodes : Au total, 156 sujets âgés de plus de 15 ans porteurs d'Ag HBs et naïfs à tout traitement antiviral ont été inclus de juin à octobre 2016 dans le plus grand hôpital public (Centre National Hospitalier et Universitaire Hubert Koutoukou Maga) et l'une des plus grandes cliniques privées (Polyclinique Atinkanmey) à Cotonou. Les caractéristiques sociodémographiques, cliniques et paracliniques étaient recueillies pour chaque patient à l'aide d'un questionnaire ; puis un échantillon de sang était prélevé pour la recherche des anticorps anti-VHD totaux et la charge virale B. Résultats : Les anticorps anti-VHD était présents chez 6 patients sur les 156 (3,8%). Pour les formes non compliquées il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre les VHD+ et les VHD- (immunotolérants : p > 0,999, porteurs inactifs : p = 0,269 et hépatites B chroniques actives non compliquées : p = 0,702). Pour les formes compliquées, 50% (3/6) des sujets infectés par le VHD avaient une cirrhose contre 7,3% (10/150) des sujets non infectés par le VHD (p = 0,015). Par rapport au CHC, il était présent dans 33,3% (2/6) chez les VHD+ versus 6,7% (11/150) chez les VHD- (p = 0,159). Conclusion : Les sujets co-infectés VHB-VHD évoluaient significativement plus vers la cirrhose que les sujets mono-infectés au VHB. L'évolution vers l'hépatocarcinome semblait aussi plus fréquente chez les co-infectés, mais ceci reste à prouver par des études incluant davantage de patients
Assuntos
Benin , PacientesRESUMO
Introduction. La prison représente un environnement favorable à la transmission des infections sexuellement transmissibles et de celles transmises par le sang. L'évaluation de la situation de ces infections est nécessaire pour mettre en place des stratégies appropriées de lutte. Objectif. Evaluer la prévalence de l'infection par le VIH et de l'hépatite virale B dans les prisons du Bénin. Matériel et méthodes. Il s'agissait d'une étude transversale, descriptive qui s'est déroulée en juin 2015 et qui a concerné les quatre prisons les plus peuplées du pays. Les personnes privées de liberté (PPL), sélectionnées de façon aléatoire et qui ont accepté de participer à l'étude ont été incluses. Chaque PPL a bénéficié d'un test sérologique VIH et de la recherche de l'antigène HBs dans le sang. Résultats. Au total, 506 PPL dont 86% de sexe masculin et 14% de sexe féminin, ont été incluses dans l'étude. La prévalence de l'infection par le VIH était de 1,4% ; intervalle de confiance (IC) à 95% [0,4 2,6] et le taux de positivité de l'antigène HBs était de 11,7%, IC à 95% [9,15 14,71]. Ces taux étaient variables selon les prisons étudiées. Aucune PPL n'était co-infectée par les deux virus. Conclusion. Les taux de prévalence de l'infection par le VIH et d'hépatite virale B dans les prisons étaient comparables aux taux dans la population générale. Il existe cependant une variation selon les prisons
Assuntos
HIV , BeninRESUMO
Introduction. Les états septiques sont associés à une morbidité et une mortalité importantes, surtout dans les pays à faible revenu. L'hémoculture est l'examen de choix pour le diagnostic de ces états mais en l'absence de recommandations claires à la disposition des praticiens dans les pays comme le Bénin, la pratique réelle de cet examen est mal connue. Objectif. Evaluer la prescription et la réalisation de l'hémoculture au Centre National Hospitalier et Universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM) de Cotonou. Matériel et méthodes. Il s'agissait d'une étude transversale qui s'est déroulée de février à juillet 2014.Elle a concerné les patients hospitalisés dans sept services à forte demande d'hémocultures du CNHU-HKM et a comporté deux volets : - un volet rétrospectif sur l'évaluation de la prescription de l'hémoculture, à partir des dossiers médicauxdes patients, - un volet prospectif sur l'évaluation des conditions de réalisation des hémocultures, sur la base de l'observation directe de la réalisation du prélèvement sanguin pour hémocultures.Résultats. Les taux de prescription et de réalisation des hémocultures chez les patients étaient respectivement de 62,8% et de 82,2%. Avant le prélèvement, la désinfection de la peau au niveau de la zone de ponction était réalisée chez tous les patients mais la désinfection des mains de l'infirmier et le nettoyage des bouchons des flacons d'hémoculture n'étaient réalisés que dans 61,4% et 49,7% des cas respectivement. Par ailleurs, 47,2% des patients avaient pris au moins une dose d'antibiotiques avant le prélèvement. Conclusion. Les conditions de prescription et de réalisation des hémocultures ne sont pas optimales au CNHU-HKM de Cotonou. Des mesures urgentes sont nécessaires dans cet hôpital pour améliorer la qualité de la prescription et de la réalisation de cet examen