Traitement par plaque vissée des pseudarthroses aseptiques de la diaphyse humérale: résultats au recul de 50 mois

Objectif - Le traitement de la pseudarthrose diaphysaire aseptique de l'humérus fait appel à plusieurs méthodes. Le but de cette étude était d'évaluer les résultats du traitement avec une plaque vissée. Patients et méthodes - Il s'agissait d'une étude rétrospective concernant 19 cas de pseudarthrose aseptique de la diaphyse humérale traités par une plaque DCP de tibia entre janvier 2005 et décembre 2014. L'ostéosynthèse était réalisée sous anesthésie générale par voie antérolatérale. La synthèse était associée à un greffon osseux iliaque, une décortication ostéomusculaire, ou une résection osseuse. Nous avons apprécié la consolidation, les résultats fonctionnels (critères de Stewart et Hundley), et les complications. Résultats - Quatre patients ont été perdus de vue. Après la cure de la pseudarthrose12 pseudarthroses (12 patients) ont consolidé avec un délai moyen de 3,8 mois. Au recul moyen de 50 mois, les résultats fonctionnels étaient très bons (n=6), bons (n=4), moyen (n=2), et mauvais (n=3).Trois patients avaient une récidive de la pseudarthrose. Deux ont consolidé après reprise par plaque vissée et greffe osseuse. Une parésie post-opératoire du nerf radial a évolué favorablement. Nous avons noté une infection du site opératoire qui a tari sous antibiothérapie et soins locaux. La morbidité au site de prise de greffe était minime, avec une douleur légère et une cicatrice inesthétique. Conclusion - L'ostéosynthèse des pseudarthroses aseptiques de l'humérus avec une plaque vissée DCP de type tibial donne de bons résultats. Cette technique peut être associée à une greffe iliaque, une décortication, ou une résection osseuse

Résultats préliminaires du traitement des fractures trochantériennes par le clou Gamma à Cotonou

L'ostéosynthèse est le traitement classique des fractures trochantériennes. Elle doit être stable et solide pour autoriser un appui précoce même sur terrain ostéoporotique.L'objectif de cette étude était d'évaluer les résultats préliminaires du traitement de ces fractures par le clou Gamma.Matériel et méthodes Cette étude prospective descriptive du 1er Janvier 2012 au 30 Juin 2014 a concerné 23 patients totalisant 24 fractures trochantériennes. Ils étaient opérés après un délai moyen de19 jours. L'âge moyen des patients était de 56 ans (28-102 ans).Il y avait 18 hommes et cinq femmes. Le score moyen de Parker en pré opératoire était de 8,5 (2-9). Toutes les fractures étaient instables selon les critères de Ender. L'évolution après traitement et les résultats anatomiques et fonctionnels ont été évalués avec un recul moyen de 28 mois.Résultats La durée moyenne de l'intervention était de 98 minutes (40-240 minutes).Le Tip apex distance moyen était de 19,58 mm (4,2-36,76 mm). Il était inférieur à 25 mm (n=16). La réduction était anatomique (n=9), acceptable (n=14), et mauvaise (n=1).La position de la vis était idéale (n=13), acceptable (n=8) et mauvaise (n=3). Le délai moyen de mobilisation des patients était de 3 jours. Au dernier recul (22 patients, 22 fractures), les résultats radiologiques étaient bons (n=21) et moyens en varus (n=1). Le score de PMA moyen au dernier recul était de 17(14-18). Seize patients avaient regagné leur autonomie initiale. Le score de Parker moyen au dernier recul était de 8,09 (3-9).Conclusion Cette étude suggère que l'ostéosynthèse des fractures du massif trochantérien par le clou Gamma donne de bons résultats cliniques, radiologiques, et fonctionnels. Cette technique doit être vulgarisée dans notre pays

Mal de Pott chez l'enfant : aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques en chirurgie pédiatrique à Cotonou

Introduction : Le mal de Pott est une forme grave de tuberculose extra-pulmonaire à cause du risque de lésions neurologiques. Patients et méthodes : Il s'est agi d'une étude rétrospective menée sur 10 ans (janvier 2006 à décembre 2015) dans le service de chirurgie pédiatrique du Centre National Hospitalier et Universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM). Nous avons étudié ses caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques chez des sujets âgés de 0 à 15 ans. Résultats : Il a été colligé 20 cas, soit 2 cas/an. L'âge moyen des enfants était de 5,5 ans avec des extrêmes de 9 mois et 15 ans. Ceux de moins de 5 ans étaient les plus atteints (14 cas). Le sex-ratio était de 3. Les douleurs rachidiennes (10 cas) et les tuméfactions du dos (8 cas) étaient les principaux motifs de consultation. La fièvre et la douleur provoquée à la palpation des épineuses vertébrales étaient les signes cliniques les plus résents chacun dans 16 cas/20. Des signes neurologiques étaient notés dans 8 cas. Les signes radiographiques étaient dominés par l'ostéolyse vertébrale et le pincement de l'interligne articulaire. Il a été identifié 1 cas d'image en fuseau. Les lésions siégeaient essentiellement sur le rachis lombaire (8 cas). Le traitement était spécifique et orthopédique. L'évolution était favorable chez 16 patients après un recul moyen de 86 mois. Conclusion : Le mal de Pott est une affection qui doit être vite diagnostiquée et traitée afin d'en éviter les complications qui sont redoutables

Traitement des complications du traitement traditionnel des fractures dans un service de chirurgie générale

Introduction: Le traitement traditionnel des fractures cause de nombreuses complications. Leur traitement se fait par la médecine moderne. Le but de cette étude était d'évaluer les résultats du traitement de ces complications. Matériel et méthodes: Il s'agissait d'une étude prospective analytique du 1er Janvier 2011 au 30 Juin 2016, portant sur 65 patients ayant une complication suite à un traitement traditionnel de fractures et traités chirurgicalement. Les complications étaient une pseudarthrose (n=26 ; 40%), un cal vicieux ( n=19 ; 29%), une gangrène ( n=8 ;12%), une ostéite ( n=8;12%), une raideur articulaire ( n=3 ; 5%) ; et une nécrose cutanée ( n=1 ;2%). Les résultats fonctionnels ont été évalués au recul moyen de 41,7 mois. Résultats: Les résultats évalués chez 64 patients étaient bons (n= 52 ; 81%), moyens (n= 4 ; 7%) et mauvais (n=8 ; 12%). Ils étaient statistiquement liés au délai de consultation et au type de complications (p- values respectives de 0,008 et 0,0001). Conclusion: Les pseudarthroses et les cals vicieux étaient les complications les plus fréquentes. Grâce à une ostéosynthèse solide, les résultats étaient bons et moyens dans 88 % des cas. Cependant ce travail pourrait constituer point de départ pour attirer l'attention de tous sur les dangers de la médecine traditionnelle dans le traitement des fractures