RESUMO
En Côte d'Ivoire, le cancer du col utérin (CCU) est découvert dans 75 % à des stades localement avancés. Ce fait s'explique par, entre autres, une insuffisante implication des professionnels de santé dans leur rôle de sensibilisation. Aussi nous a-t-il paru opportun d'évaluer le comportement des femmes personnelles de santé (FPS) face à leur propre dépistage du cancer du col utérin et à celui de leurs patientes. Nous avons ainsi, entrepris une étude descriptive transversale sur trois mois (de janvier à mars 2016) concernant des infirmières, sages-femmes et médecins des structures sanitaires publiques et privées de la ville d'Abidjan. 445 FPS avaient été interrogées, dont 260 sages-femmes, 110 infirmières et 75 médecins. Parmi elle, 217 (61 %) n'avaient jamais pratiqué leur propre dépistage, dont 192 par négligence. Seulement 55 % l'avaient conseillé systématiquement à leurs patientes. Malgré de bonnes connaissances sur le CCU, très peu de FPS croyaient en la possibilité de guérison et de conservation de l'utérus, ce qui influençait significativement leur propre dépistage (p=0,00) et celui des femmes rencontrées (p=0,00).L'amélioration des connaissances et du comportement des FPS face au dépistage du CCU, pourraient participer à la fois à leur bonne santé physique et à celle de leurs patientes