Dormindo com o inimigo: uma crítica ao conceito de confiança / Sleeping with the enemy: a critique of the concept of trust

ABSTRACT

In this article we intend to demonstrate that mainstream interpretations of international survey results on the value of interpersonal trust are often imprecise and mistaken, since they ignore the different roles conflict-adjudicating institutions play in mediating interpersonal relations in the societies the survey is applied, and thus the capacity this institutions have in fashioning civic and political cultures. Consequently, the answers obtained in public opinion polls referring to the concept of trust end up translating a very distinct dimension from that originally intended by those conducting the study. At the same time, the assumption that culture is an independent variable that determines social and political relations runs unchecked by the methodology and is confirmed in the final interpretation of results. In short, due to such analytical weakness, the concept of interpersonal trust is turned ineffective as a tool for empirical measurement, thus leading to erroneous nomological conclusions.

Dans cet article, on cherche à montrer que les interprétations des résultats obtenus dans des enquêtes internationales sur la question des valeurs, sont souvent imprécises ou erronées, puisqu'elles ne tiennent pas compte des différences importantes existant entre les sociétés étudiées quant à leurs cultures civique et politique. On avance qu'une part de cette équivoque découle de la faiblesse analytique dans l'expression du concept de confiance interpersonnelle, puisque cette expression ne prend pas en considération le rôle joué par des institutions adjugeant des conflits lors de leur médiation des relations interpersonnelles dans une société. Par conséquent, les réponses obtenues dans les enquêtes d'opinion au sujet du concept de confiance présentent une portée différente de celle prétendue à l'origine par ceux qui les mènent. Bref, l'idée est que, à cause de sa fragilité analytique, le concept de confiance interpersonnelle n'est pas valable en tant qu'outil de mesure empirique, menant donc à des conclusions nomologiques - c'est-à-dire des généralisations théoriques inductives fondées sur des évidences empiriques - erronées.