Facteurs associés à la sévérité de l’infection COVID-19 chez les patients atteints de spondyloarthrite : résultats de la French RMD COVID-19 cohorte
Revue du Rhumatisme
; 88:A44-A45, 2021.
Article
in French
| ScienceDirect | ID: covidwho-1537032
ABSTRACT
Introduction Il n’y a pas, à notre connaissance, de publication décrivant précisément la sévérité et l’évolution de l’infection à SARS-CoV-2 dans la spondyloarthrite (SpA). Les données sur la COVID-19 issues des cohortes de patients avec maladies inflammatoires à médiation immunitaire concernent de faibles effectifs de SpA. Notre objectif était de décrire la sévérité et l’évolution de la COVID-19 dans une large cohorte de patients atteints de SpA (SpA axiale et rhumatisme psoriasique) et d’identifier les facteurs associés aux formes sévères. Patients et méthodes Patients spondyloarthrites (SpA) de la French RMD COVID-19 cohort (cohorte observationnelle, nationale, multicentrique) avec un diagnostic de COVID-19 (clinique, PCR, scanner ou sérologie). Données collectées démographiques, type de SpA, comorbidités, traitements, gravité de la COVID-19. La gravité de la COVID-19 a été classée en fonction des soins nécessaires bénin=soins ambulatoires ;modéré=traitement hospitalier non intensif ;sévère=admission en unité de soins intensifs ou décès ;grave=modéré ou sévère. Analyses statistiques des modèles de régression logistique ont été utilisés pour identifier les facteurs associés à ces formes graves. Toutes les variables avec p<0,20 en analyse univariée ont été proposées dans le modèle multivarié. Les variables de traitement (AINS, méthotrexate [MTX], sulfasalazine [SLZ], anti-TNF et anti-IL17) étaient incluses dans les modèles, même si p≥0,20. Résultats Entre mars 2020 et avril 2021, 626 SpA ont déclaré une COVID-19 dont l’évolution avait été bénigne dans 508 cas (81,1 %), modérée dans 93 cas (14,8 %) et sévère dans 25 cas (3,9 %), dont 6 décès. La cohorte analysée comprenait 349 femmes (55,8 %), âge moyen 49,3±14,1 ans, IMC moyen 27,1±5,4 avec 403 SpA axiale (64,4 %), 187 RPso (29,9 %) et 36 autres SpA, durée de la maladie 11,3±9,8 ans ;352 (56,2 %) avaient au moins une comorbidité dont l’obésité (23,6 %), l’hypertension artérielle (15,5 %) et le tabagisme (10,4 %) étaient les plus fréquentes. Parmi eux, 104 étaient traités par AINS (16,6 %), 186 par csDMARD dont 156 méthotrexate, et 460 (73,5) % par biomédicaments (379 anti-TNF, 57 anti-IL17 57, 15 anti-IL12/23, 9 autres). Les facteurs indépendamment associés à une COVID-19 grave étaient la corticothérapie (OR=2,83 [IC95 % 1,41–5,66]) et l’âge (OR=1,07 [1,05–1,09]) alors le genre féminin (OR=0,64 [0,41–0,99]) et les anti-IL17 (OR=0,51 [0,32–0,81]) avaient un caractère protecteur. Un traitement par AINS (OR=0,91 [IC95 % 0,47–1,77]), par sulfasalazine (OR=6,81 [0,59–77,41]) ou par anti-TNF (OR=0,67 [0,33–1,35]) n’était pas associé à la gravité de l’infection. Conclusion L’évolution de la COVID-19 a été bénigne pour la majorité des patients atteints de SpA (81,1 %). La corticothérapie était associée à des infections plus graves alors que les anti-IL17 avaient un caractère protecteur.
Full text:
Available
Collection:
Databases of international organizations
Database:
ScienceDirect
Type of study:
Cohort study
/
Observational study
/
Prognostic study
Language:
French
Journal:
Revue du Rhumatisme
Year:
2021
Document Type:
Article
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