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Vécu de la crise sanitaire par les professionnels des services santé au travail hospitaliers
Archives Des Maladies Professionnelles et De L'Environnement ; 83(4):350-351, 2022.
Article in French | EuropePMC | ID: covidwho-2012606
ABSTRACT
Introduction Depuis février 2020, l’épidémie de COVID-19 dérègle le secteur de la santé. Dans cette crise sanitaire, les services de santé au travail (SST) ont modifié leur fonctionnement pour répondre aux besoins des salariés et des employeurs. Face à ces adaptations, nous avons évalué le vécu de cette crise par les professionnels des SST des établissements de santé en France. Matériel et méthode Nous avons mené une étude de cohorte descriptive par questionnaire individuel anonyme du 04/01 au 06/04/2021. Ce questionnaire comprenait 24 questions abordant la composition du SST, le temps de travail, la réorganisation du SST, l’absentéisme et les relations professionnelles. Le questionnaire en ligne a été communiqué à l’ensemble des adhérents de l’ANMTEPH et sur le réseau CRIHAN (forum relatif à la santé au travail des personnels de soins). Le modèle univarié a été utilisé pour les analyses statistiques. Résultats Au total, 132 professionnels ont répondu à l’enquête dont 86 médecins et 34 infirmier(e)s. 89 (68 %) travaillaient en SST autonome d’établissement. Depuis le début de la crise, la difficulté à concilier vie professionnelle-vie privée était liée à l’augmentation du temps de travail et aux sollicitations professionnelles hors du temps de travail (p < 0,001). Du fait du rôle de leur SST dans la gestion de l’épidémie, 126 (96 %) professionnels déclaraient avoir réorganisé leur activité. Avec l’épidémie, le gain d’intérêt dans le travail était lié à la conservation du sens du travail (p < 0,001). 88 (67 %) répondants estimaient avoir pu respecter le secret médical dans cette crise, sans que les pressions hiérarchiques ou le manque de consignes nationales claires n’impactent ce devoir professionnel (respectivement p = 0,054 et p = 0,42). En raison de la crise, 35 (27 %) professionnels envisageaient de changer de poste à court terme et 23 (17 %) ne se prononçaient pas au moment de l’enquête. Le projet de changement de poste était lié à la perte du sens du travail (p < 0,001) et à l’absence de gain d’intérêt dans le travail (p = 0,002). Par contre, ce projet de départ ne dépendait ni de l’articulation vie professionnelle-vie privée, ni de la reconnaissance reçue pour l’implication dans la gestion de l’épidémie. Conclusion La crise liée à la COVID-19 a entraîné pour les SST  des réorganisations majeures pour s’adapter aux demandes des directions, des salariés et de l’état ;des pressions subies par les équipes vis-à-vis du secret médical/professionnel ;un impact sur la santé des professionnels se manifestant par de l’épuisement psychique et/ou physique ;un gain en visibilité plus qu’en reconnaissance ;des projets de changements de poste en proportion inquiétante.
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Collection: Databases of international organizations Database: EuropePMC Language: French Journal: Archives Des Maladies Professionnelles et De L'Environnement Year: 2022 Document Type: Article

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