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Nécrolyse épidermique après vaccination contre le COVID-19 : que savons-nous ?
Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC ; 2(8):A87-8, 2022.
Article in English | PubMed Central | ID: covidwho-2158819
ABSTRACT

Introduction:

À ce jour, près de 2 milliards de doses vaccinales anti-COVID-19 ont été administrées. Divers effets indésirables dermatologiques ont été décrits (réactions locales au point d'injection, urticaire, éruptions morbilliformes, etc.). Douze cas de nécrolyse épidermique (NE, incluant les syndromes de Stevens–Johnson et de Lyell) ont été publiés. Notre objectif était d'analyser les cas de NE post-vaccin anti-COVID-19 notifiés en pharmacovigilance (PV) et de faire une revue de la littérature. Matériel et méthodes Nous avons extrait de la base de données mondiale de PV (VigiBase), en requêtant avec le « Prefered terms » NE et les vaccins anti-COVID-19 comme médicaments « suspect », les cas de NE déclarés jusqu'au 03/03/2022. Nous avons analysé les caractéristiques de la NE, le déclarant, le délai d'apparition des symptômes, le type de vaccin et la dose (1re D1, ou 2e D2), la présence éventuelle d'un autre médicament suspect. Nous avons décrit plus précisément les cas rapportés dans la base de données de PV française et calculé le score ALDEN pour chaque molécule suspectée. Enfin, nous avons analysé les cas de la littérature en revoyant les photos et les données cliniques publiées. Résultats Nous avons identifié dans VigiBase 240 cas de NE pour lesquels les vaccins anti-COVID-19 étaient considérés comme « suspects », dans 64 % des cas en provenance des États-Unis, et pour 60,5 % survenus chez des femmes, majoritairement entre 45–64 ans. Il s'agissait de syndrome de Stevens–Johnson (décollement < 10 %) dans 80 % des cas, 7 % sont décédés. Le vaccin le plus souvent suspect était à ARNm (82 %). Ces cas étaient difficiles à interpréter en raison d'un manque de données (biopsies, symptomatologie, nature du déclarant).La base française de PV comporte 8 cas de NE. Un cas survenu chez une patiente asiatique avec HLA favorisant était plutôt lié à la lamotrigine d'après le calcul du score ALDEN (6 pour lamotrigine et 2 pour le vaccin), 4 cas étaient probablement des erreurs diagnostiques ou non médicamenteux (1 érythème polymorphe, 1 NE post-mycoplasme, 1 éruption morbiliforme et 1 surdosage en méthotrexate) et pour 1 cas, les données descriptives étaient manquantes. Nous avons donc retenu 2 cas de NE potentiellement en lien avec le vaccin un homme de 40 ans dont la NE a débuté dans les 24 heures suivant la D1 du vaccin Pfizer®, et un homme de 81 ans ayant débuté 3 jours après la D2 du vaccin Pfizer® une NE d'issue fatale.Après analyse critique des 12 cas de la littérature, nous n'en avons retenu que 3 correspondant sémiologiquement à une NE possiblement en lien avec le vaccin.

Discussion:

Notre étude de PV, conjuguée à l'analyse critique de la littérature, ne retient au total que 5 cas de NE possiblement induite par le vaccin anti-COVID-19, sans toutefois pouvoir affirmer le lien de causalité. La majorité des autres cas ne sont pas des NE ou ont d'autres médicaments suspects. Comme avec les autres vaccins, l'éventualité d'une NE post-vaccinale anti-COVID-19 semble donc exceptionnelle et ne remet pas en question le bénéfice attendu de cette vaccination au regard de la morbi-mortalité du SARS-CoV-2.

Full text: Available Collection: Databases of international organizations Database: PubMed Central Topics: Vaccines Language: English Journal: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC Year: 2022 Document Type: Article

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