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Étude de la tolérance de la vaccination anti-SARS-CoV-2 chez les patients atteints de maladies bulleuses auto-immunes
Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC ; 2(8):A118-9, 2022.
Article in English | PubMed Central | ID: covidwho-2158824
ABSTRACT

Introduction:

La pandémie à SARS-CoV-2 (COVID) a été marquée par le développement rapide de vaccins à ARNm et à vecteur viral. Leur profil de sécurité a été étudié dans la population générale, mais est peu connu chez les patients à terrain dysimmunitaire. Nous avons évalué la tolérance de la vaccination anti-COVID chez les patients atteints de maladies bulleuses auto-immunes (MBAI). Matériel et méthodes Une étude multicentrique rétrospective a été menée de mai à septembre 2021. L'objectif a été de déterminer si des poussées évolutives de MBAI pouvaient être induites par la vaccination. Tout patient atteint d'une MBAI déjà connue (exclusion des MBAI de novo) et ayant reçu au moins 1 dose de vaccin anti-COVID avec un recul ≥ 8 semaines après celle-ci était inclus. Les données étaient extraites des dossiers médicaux et collectées de manière standardisée dans chaque centre. L'imputabilité du vaccin dans la poussée n'était pas retenue si un autre facteur causal était objectivé (inobservance thérapeutique…). Résultats Au total, 325 patients ont été inclus, atteints essentiellement de pemphigoïde bulleuse (PB, 35 %), de pemphigoïde des muqueuses (PM, 33 %), et de pemphigus vulgaire (PV, 20 %), ayant en majorité reçu un schéma vaccinal à 2 doses (83 %) et le vaccin Cominarty® (82 %). Après un suivi moyen de 3,5 mois après la 1re dose de vaccin, une poussée était observée chez 30 patients (9,2 %), i.e., 15/115 PB (13 %), 7/107 PM (6,5 %), 4/66 PV (6 %), 3/19 pemphigus superficiels (15,8 %) et 1/11 épidermolyses bulleuses acquises (9 %). La poussée survenait après la 1re dose dans 13 cas (délai médian 15 j), après la 2e dans 14 cas (délai médian 9 j) et après la 3e dans 3 cas (délai médian 4 j). Chez les patients avec poussée à la suite de la 1re dose, 2 cas ont eu une récurrence après une nouvelle vaccination. Les poussées de PB étaient modérées (BPDAI moyen augmentant de 2,4 à 12,7, p = 0,02 ;IGA moyen de 0,1 à 2,6, p = 0,004). La corticothérapie locale contrôlait la maladie dans 73 % des cas. Les poussées de PM étaient modérées (MMPDAI moyen augmentant de 0,3 à 7,3), sans atteinte de muqueuse jusque-là épargnée. Une corticothérapie systémique était introduite/majorée chez 2 patients, et du rituximab débuté chez 1. En analyse univariée, les facteurs associés au risque de rechute de MBAI étaient un traitement de base par cyclines (p = 0,015) ou par omalizumab (p = 0,05). Hormis un cas de purpura vasculaire, aucun autre effet indésirable grave post-vaccinal n'était rapporté.

Discussion:

Notre étude suggère un faible taux de poussée de MBAI dans les 3 mois suivants la vaccination anti-COVID. Pour la PB, ce taux n'est pas plus élevé que ceux de rechute spontanée, en dehors de contexte vaccinal, issus de la littérature (de 18,6 % à 23,5 % vs 13 % ici). Notre étude appuie ainsi les recommandations internationales vis-à-vis de la vaccination anti-COVID, qui doit être fortement encouragée dans cette population, souvent âgée et immunodéprimée.

Full text: Available Collection: Databases of international organizations Database: PubMed Central Topics: Vaccines Language: English Journal: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC Year: 2022 Document Type: Article

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