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Impact de la pandémie COVID-19 sur la prise en charge des arthrites septiques
Revue du rhumatisme (Ed francaise : 1993) ; 89(6):A232-A233, 2022.
Article in French | EuropePMC | ID: covidwho-2170215
ABSTRACT
Introduction Depuis le début de l'année 2020, la pandémie de SARS-Cov-2 a bouleversé l'organisation des systèmes de soin à l'échelle mondiale. Notre objectif était d'évaluer l'impact de cette pandémie sur la prise en charge des arthrites septiques au sein d'un service de rhumatologie tertiaire. Matériels et méthodes C'était une étude rétrospective descriptive monocentrique, ayant inclus des patients hospitalisés pour arthrite septique entre janvier 2018 et décembre 2021, et dont le diagnostic a été retenu après identification du germe ou selon des critères de présomption. Notre population était devisée en deux groupes G1 patients hospitalisés après l'ère de COVID-19 (2020–2021) ;et G2 patients hospitalisés lors d'une période similaire avant l'ère de COVID-19 (2018–2019). Chez les deux groupes, la prévalence des arthrites septiques a été calculée pour le nombre d'hospitalisations, les caractéristiques sociodémographiques, les facteurs de risque, ainsi que les données cliniques, paracliniques et thérapeutiques ont été recueillies. Le statut COVID-19 a été noté chez le G1. Résultats Vingt-deux patients ont été recrutés G1(n = 15), G2(n = 7). La prévalence des arthrites septiques était respectivement de 0,77 % et 0,36 %. L'âge moyen était respectivement de 54,6 ± 12.25 ans et 54,29 ± 21,81 ans. Le diabète était retrouvé chez 67,7 % dans le G1 et 28,6 % dans le G2. Lors de la pandémie, une arthropathie préexistante et le recours à une corticothérapie orale étaient notés chez 53,3 % et 28,6 % des patients du G1 versus 28,6 % et 14,3 % chez le G2. Le délai diagnostique et le recours à une antibiothérapie préalable était plus important dans le G1 14,08 [7–30] j versus 6,5 [3,25–19,25] j, et 46,7 % versus 14,3 %. Le genou était la localisation la plus fréquente dans les deux groupes. D'autres articulations ont été concernées chez G1 épaule (n = 3), coxofémorale (n = 1) et sacro-iliaque (n = 1). Le germe le plus fréquent était le staphylocoque aureus. La CRP à l'admission était plus importante chez le G1 (250,08 ± 106,69 versus 150,58 ± 48,56). La durée d'hospitalisation et la durée d'antibiothérapie en G1 et G2 étaient respectivement de 26,07 ± 9,12j versus 27,43 ± 10,87j et 50 ± 10j versus 48 ± 25,79j. 33,3 % des patients du G1 avaient reçu leur vaccination contre la COVID-19, en revanche, aucune infection récente par le SARS-Cov2 n'a été noté avant l'hospitalisation. Au cours de la pandémie, le recours à une synovectomie a été constaté chez trois patients, dont un a été également transféré en réanimation pour choc septique (deux parmi ces trois sont suivis pour une polyarthrite rhumatoïde, dont un seul patient n'a jamais été vacciné contre la COVID-19). Conclusion Lors de la pandémie, la prévalence des arthrites septiques dans notre service était plus élevée et le délai diagnostic était plus long avec un recours plus important à une antibiothérapie préalable. La durée d'hospitalisation n'a pas été impacté, cependant, des localisations atypiques, un recours à la synovectomie et à la réanimation ont été notés. Ces résultats suggèrent une altération du circuit de soins lors de la pandémie avec une difficulté d'accès au spécialiste, ainsi qu'un probable retentissement du confinement sur l'immunité des patients. Des études à grandes échelles sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
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Collection: Databases of international organizations Database: EuropePMC Type of study: Experimental Studies Language: French Journal: Revue du rhumatisme (Ed francaise : 1993) Year: 2022 Document Type: Article

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