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Réorganisation des structures de soins en rhumatologie durant la pandémie COVID-19 : impact sur la maladie
Revue du Rhumatisme ; 87:A291, 2020.
Article in French | ScienceDirect | ID: covidwho-947426
ABSTRACT
Introduction Au cours de la pandémie COVID-19, les soins en milieu rhumatologique ont été fortement perturbés. Une réorganisation a été nécessaire avec un recours massif à la téléconsultation ainsi qu’aux espacements et report des rendez-vous. On en a découvert les avantages que sont la rapidité de la prise en charge mais on en a aussi connu quelques limites dont l’impossibilité de bien évaluer certaines pathologies rhumatismales. L’objectif de notre étude était d’identifier l’effet de la réorganisation des structures sanitaires sur l’observance au traitement et son impact sur la maladie. Patients et méthodes Étude monocentrique transversale, menée à la levée du confinement généralisé, au moyen d’un questionnaire téléphonique ou intéressant des patients vus en hospitalisation traditionnelle, de jour, ou en consultation externe. Les éléments suivants ont été évalués  la nature de la pathologie rhumatismale, les comorbidités, les traitements reçus, l’adhésion au traitement et l’évolution de la maladie. Résultats Nous avons recensé 92 patients (dont 65 femmes). La moyenne d’âge était de 50,8 ans [16–78]. Les patients étaient suivis pour un rhumatisme inflammatoire chronique dans 63 % des cas, à type de polyarthrite rhumatoïde (35 %), spondyloarthrites (23 %), arthrite juvénile idiopathique (2 %) et rhumatismes inclassables (3 %). Les pathologies arthrosiques étaient présentes chez 32 % des patients. Cinq pour cent des patients étaient suivis pour une autre pathologie ostéoarticulaire. Cinquante-trois pour cent des patients étaient sous csDMARDS et 57 % sous bDMARDS. Les corticostéroïdes (CS) et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) étaient prescrits chez respectivement 12 % et 13 % des patients. Trente-sept patients (40 %) avaient signalé une difficulté à se rendre à l’hôpital à la date de leurs rendez-vous. Trente-six pour cent des patients ont eu recours à la téléconsultation. Le tiers des patients avait reçu une éducation thérapeutique par leur rhumatologue traitant, portant sur l’importance de l’observance aux traitements avec un changement à leur liste ou à leur dose de médicaments. Concernant le maintien thérapeutique, 54 % des patients sous bDMARDS avaient déclaré avoir pris leur traitement régulièrement. Le pourcentage d’adhésion aux csDMARDS a été de 61 %. La prise des CS et des AINS a été régulière dans respectivement 64 et 42 % des cas. Parmi les patients qui étaient incapables d’obtenir leurs médicaments (41 %), les causes ont été intriquées et réparties comme suit  dans 91 % des cas les patients n’ont pas pu se rendre à la structure de soins. Un problème d’approvisionnement par la caisse de remboursement a été retrouvé dans 62 % des cas. Le médicament était indisponible dans 75 % des cas. Un manque de moyens financiers avait empêché l’obtention du médicament dans 33 % des cas. Cette désorganisation avait comme conséquence le déclenchement d’une poussée de la maladie notée chez 57,4 % des patients, notamment ceux atteints de RIC, ainsi qu’une décompensation de tares (10 %). Conclusion La réorganisation des soins en rhumatologie en période de confinement a été responsable d’un déséquilibre de prise en charge. Ainsi, une stratégie d’éducation thérapeutique régulière est nécessaire afin de maintenir une adhésion durable aux traitements.

Full text: Available Collection: Databases of international organizations Database: ScienceDirect Type of study: Experimental Studies Language: French Journal: Revue du Rhumatisme Year: 2020 Document Type: Article

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