Connaissances et attitudes des femmes congolaises sur la prévention de la transmission mère enfant du VIH

Dans le but de réduire la transmission mère-enfant du VIH, nous avons entre mai et octobre 2013, soit en 6 mois, évaluées connaissances et attitudes des femmes congolaises en matière de PTME. Les gestantes et les accouchées récentes congolaises consentantes ayant consulté dans les hôpitaux et centres de santé de Brazzaville et de Pointe-Noire ont constitué notre population d'étude. Nos sources de données étaient l'interview des femmes ainsi que les fiches des consultations prénatales. Les variables d'étude étaient : l'âge, le niveau d'instruction, la connaissance de l'infection à VIH, son mode de contamination et ses moyens de prévention, la connaissance de la transmission mère-enfant, le moment de cette transmission, les moyens de la prévention de sa transmission, la connaissance de l'existence du programme PTME au Congo, et l'attitude des femmes devant la proposition du test de dépistage du VIH. Le test Chi² de PEASON a permis de comparer les variables qualitatives. Le seuil de signification statistique était fixé à 5%. Cinq cents (500) femmes ont été inclues, elles avaient moins de 19 ans n=92 (18,4%), entre 20 à 24 ans n=133 (26,6%), entre 25 à 29 ans n=199(23,8%), 30 à 34 ans n=82(16,4%), et, 35 ans et plus n=74(14,8%).Elles avaient un niveau d'instruction primaire n= 197 (39,4%), secondaire n= 251.Le VIH était connu n=493(99,40%).La source d'information était les médias n=272(54,4%).Les voies de contamination du VIH connues étaient : la voie sexuelle n=488, la contamination par les objets souillés n=375.Les moyens de prévention du VIH étaient connus n=485(97%). Il s'est agi du préservatif n=274(54,8%), la fidélité n=5(1%) et l'abstinence n=3(0,6%).La possibilité de transmission du virus de la mère à l'enfant était connue n= 426(85,2%). Les moyens de prévention de la transmission mère-enfant du VIH cités étaient : la prise des ARV pendant la grossesse n=270 (53,4%), l'usage des substituts de lait en lieu et place du lait maternel n=87(17,20%).Le programme de prévention de la transmission mère-enfant du VIH était connu n= 244(46,80%) et la proposition de la réalisation d'un test de dépistage était acceptée n=224(44,80%). L'incidence élevée du VIH au Congo ainsi que la possibilité bien connue de la transmission du virus de la mère à l'enfant nécessitent que soient renforcées les connaissances des femmes en matière de VIH. Le bon suivi de la grossesse et de l'accouchement constitue l'autre axe de prévention

Aplasies médullaires de l'enfant au CHU de Brazzaville

Introduction : L'Aplasie Médullaire (AM) est une insuffisance quantitative de l'hématopoïèse responsable d'une pancytopénie avec une moelle osseuse pauvre. Elle peut être constitutionnelle ou acquise (toxique, infectieuse, idiopathique). Si le traitement est bien codifié dans les pays riches avec l'amélioration du pronostic à long terme depuis plusieurs années, cette maladie demeure hautement mortelle dans les pays en voie de développement.Objectif : Etudier les caractéristiques cliniques, thérapeutiques et évolutives de l'AM chez l'enfant au CHU de Brazzaville.Matériels et méthodes : Il s'est agi d'une cohorte historique, réalisée sur la base des dossiers d'enfants hospitalisés pour une AM sur une période de 15 ans (2001- 2015). La classification de CAMITTA avait été utilisée.Résultats : 22 dossiers avaient été retenus. La moyenne d'âge était de 12,16 ans. Le sex-ratio garçon/fille était de 0,8. Les AM étaient toutes idiopathiques. Le syndrome anémique était le principal motif d'admission. Le taux moyen d'hémoglobine était de 4,3 g/dL, celui des polynucléaires neutrophiles de 0,340 Giga/l et celui des plaquettes de 13,2 Giga/l. Seize patients sur 22 (72,72%) souffraient de la forme sévère. Dans 90,90% des cas le traitement était symptomatique (concentrés érythrocytaires et plaquettaires, antibiothérapie) parfois associé à la corticothérapie ; 2 patients/22 (9,10%) ont reçu de la ciclosporine. Le taux de mortalité était de 94,73% après un suivi moyen de 9 semaines.Conclusion : L'AM de l'enfant au CHU de Brazzaville est essentiellement idiopathique et de pronostic redoutable

[Priapism in children and adolescents with homozygous sickle cell disease in Brazzaville]. / Priapisme chez l'enfant et l'adolescent drépanocytaire homozygote à Brazzaville.

OBJECTIVE: To determine the prevalence of priapism, assess knowledge and appreciate its characteristics in childhood sickle cell disease. METHODOLOGY: A case-control study was conducted at the University Hospital of Brazzaville (Department of Pediatrics, Hematology and Clinical Urology). The cases consisted of 202 sickle cell anemia who are at least 5 years. Witnesses consisted of 112 children with sickle cell disease not of the same age from the same family as the previous. RESULTS: Priapism was found in 68 (34%) affected children, divided into 54 cases (79.4%) of chronic intermittent priapism and 14 cases (20.6%) of acute priapism. In the control group no cases were observed (p=0.001). Priapism was known by six (3%) patients in the group of children with sickle cell disease. In the control group, it was known by 25 (22.3%) children. It was seen in the group of sickle cell disease as any: 113 children (56%), a natural phenomenon that can occur in life: 57 children (28%), a complication of sickle cell disease: 26 children (13%). In the control group, it was considered a natural phenomenon that can occur in life: 60 children (53.6%), a complication of sickle cell disease: 52 children (46.4%). The average age of priapism occurred in the first episode was 10.4±9.5 years. CONCLUSION: The importance of the prevalence of priapism, and insufficient knowledge needed strengthening information, education and communication with children and their parents.

[Tooth decay in school environment at Brazzaville (Congo)]. / La carie dentaire en milieu scolaire a Brazzaville (Congo).

AIM: To determine the frequency of dental caries and habits that can be the cause of this disease in Brazzaville. METHODS: A prospective study was conducted in primary schools between February and May 2010. This study involved a sample of 307 students of both sexes, aged 4-15 years from school in the city of Brazzaville. RESULTS: Prevalence of dental caries was 53.4% and the index of DMFT 2.06. Use of toothbrush was 99.4%. Two children (0.7%) brushed their teeth three times a day. There was a statistical link between regularity of brushing and occurrence of caries. The prevalence of caries was of 53% in children who brushed once a day and 12.8% in those who brushed twice a day. No decay was noted in those who brushed three times a day (p = 0.001). The DMFT was 2.06 in children who used non-fluoridated toothpaste and 1.13 in those who used the fluoridated toothpaste (p = 0.002). CONCLUSION: To ensure students a better oral hygiene and healthier teeth, a module in oral health education in schools is one of the way to fight against this public health problem.

Epidemiological study of fixed drug eruption in Pointe-Noire.

A prospective study was conducted over a 27 month period in order to determine the epidemiological profile of fixed drug eruption (FDE) observed during a dermatological consultation at Pointe-Noire. During the study period 54 out of 9,070 persons consulting (0.6%) suffered from clinically diagnosed FDE. The variables studied were: age, sex, medicine and point of sale. The average age of onset was 30 years. The frequency of onset was higher in males (38 patients) than in females (16 patients). The incriminated medicines were: the sulfamides (48 patients) including Cotrimoxazole (45 patients ) and Sulfadoxine and Pyremethamine (3 patients) Coartem(®) + Doliprane(®) (1 patient), Chloramphenicol(®) (1 patient), Amidol(®) (1 patient), Duocotexin(®) + Paracetamol(®) (1 patient), Surquina(®) (1 patient), Amodiaquine(®) (1 patient). The point of sale was illicit (peddlers, markets) for 44 patients; for 10 patients it was a lawful outlet (pharmacies). This study shows that cotrimoxazole bought at illicit points of sale is the main etiology of FDE in the department, confirming that these medicines are counterfeit. The involvement of dermatologists in the fight against the illicit sale of medicines should be made a priority.

[Call for the revival of community medicine in Africa]. / Plaidoyer pour un renouveau de la médecine communautaire en Afrique.

In Africa persons seeking medical advice rarely see a physician first. The goal of initial contact is to ensure seamless interfacing with the other services of the healthcare system. The community physician in Africa is either a physician paid by contributions from people living in the region or, in most cases, a civil servant practicing at an outlying health center. Because community physicians often work in isolated locations, their colleagues at major hospital centers and in the academic world are rarely aware of their activity. As a result community physicians in Africa have little impact on the healthcare system. In fact their role should be to relieve overloading of hospitals that have become large dispensaries crowded with patients that have not received proper care in outlying facilities. In this article the authors call for community physicians in Africa to be brought out of isolation and given their true function as "clinicians with aptitudes in public health capable of assisting actions to restore and promote health and to prevent disease".

Place des urgences medicales pediatriques dans un service medical a Pointe Noire

Les auteurs etudient les urgences medicales pediatriques chez les enfants ages de 0 a 15 ans dans un centre medico-social a Pointe Noire sur une periode de 5 ans (1988-1992). Ils constatent que les urgences medicales pediatriques representent 18;54 pour cent des admissions. Les principaux groupes etiologiques de ces detresses vitales sont par ordre de frequence les suivants: les urgences neurologiques (331 cas soit 52 pour cent); les urgences respiratoires (137 cas soit 21;5 pour cent); les urgences hematologiques (81 cas soit 12;70 cas) et les urgences gastro-enterologiques (73 cas soit 11;50 pour cent). Les autres urgences medicales pediatriques (etats infectieux severes: rougeoles; septicemies; urgences cardiologiques et les intoxications medicamenteuses severes) representent 2;30 pour cent des cas. La prevention des principales causes de ces detresses vitales; avant que les strategies preconisees par les soins de sante primaires et l'initiative de Bamako soient la cle de voute du systeme sanitaire dans notre region; passe par une education constante pour la sante

Ingestions accidentelles de produits toxiques chez l'enfant : a propos de 308 cas observes au centre medico-social d'Elf Congo; Pointe-Noire

A partir de 308 cas d'intoxications colliges en 6 ans chez l'enfant de 0 a 5 ans; les auteurs ont evalue a 6;3 pour cent la frequence hospitaliere de cette pathologie. Les toxiques les plus souvent en cause etaient le petrole : 213 cas (69;2 pour cent) et les medicaments : 63 cas (20;4 pour cent). L'indigestion avait lieu au domicile familial dans 268 cas (87 pour cent) et le delai de prise en charge therapeutique etait compris entre 2 et 6 heures dans 55;8 pour cent. Les auteurs insistent sur la prevention des intoxications par l'education pour la sante

Contribution a l'etude des convulsions chez l'enfant : aspect [sic] epidemiologiques et cliniques : a propos de 275 observations (CMS Elf-Congo; Pointe-Noire

La crise convulsive; symptome tres frequent en pediatrie represente le type meme d'urgence parce qu'elle peut reveler une maladie necessitant un traitement immediat. Il est question ici d'une etude; realisee dans le CMS de Elf-Congo a Pointe-Noire; portant sur 275 cas de convulsions colliges dans le service du 1er novembre 1988 au 31 decembre 1990. Il ressort de cette etude que la frequence globale de ce symptome est de 3;2 pour cent des admissions pediatriques pendant cette periode; les nourrissons sont les plus touches (78;20 pour cent) et la manifestation clinique la plus frequente est la crise tonique. Ces resultats constituent donc un cri d'alarme pour une prevention du paludisme par une prophylaxie bien codifiee et correctement suivie; seule arme pour reduire les consequences de cette endemie tres meurtriere sous les tropiques