Prise en charge des anémies chez les patients cancéreux dans un hôpital de référence de Douala, Cameroun

Introduction : L'anémie représente un facteur limitant dans la prise en charge des patients cancéreux. L'objectif général de ce travail était d'évaluer la prise en charge de l'anémie chez les patients cancéreux reçus à l'hôpital général de Douala, par rapport aux recommandations internationales. Patients et méthodes : Il s'agit d'une étude prospective menée du 1er septembre 2013 au 30 avril 2014. La sévérité de l'anémie après traitement spécifique a été évaluée à l'aide du classement OMS des grades de toxicité hématologique chimio-induite. La qualité de vie des patients a été évaluée grâce au score OMS du Performance status. La prise charge de l'anémie a été comparée aux standard options et recommandations françaises 2007. Résultats : Au total 301 patients ont été colligés. L'âge médian était de 42,5 ± 15,1. La prévalence de l'anémie à l'entrée était de 71,4% et passait à 80,7% après traitement. Tous les cancers ont été pourvoyeurs d'anémie sans différence statistiquement significative. Le taux d'abstention thérapeutique était de 16,9% avant l'initiation du traitement spécifique et de 13,6% après. Les anémies légères ≥ 10g/dl ont été traitées par fer oral. Les anémies modérées à sévères ont été traitées par transfusion sanguine. Les agents stimulants de l'érythropoïétine ont été utilisés dans 2,3% des cas. Le taux de respect des recommandations était de 17,5%. Conclusion : Cette prise en charge conformément aux recommandations internationales reste insuffisante. Elle se heurte à plusieurs obstacles dont le principal est financier, ainsi qu'à la rareté des médicaments. Un plaidoyer pour une subvention de médicaments sur cette problématique est à développer

Devenir des patientes atteintes de carcinome mammaire invasif apres radiotherapie adjuvante au Cameroun

Le cancer du sein est le premier des cancers tant dans les pays industrialises que dans plusieurs pays africains. Au Cameroun; son incidence est de 29; 7 /100000 personnes-annees et sa mortalite de 16;6 / 100000. Parmi les moyens therapeutiques; la radiotherapie adjuvante a un role non negligeable pour ameliorer la survie. Aussi avons-nous eu le desir de decrire le devenir des patientes atteintes de carcinome mammaire invasif apres radio-therapie adjuvante. Nous avons alors mene une etude retrospective de janvier 2006 a decembre 2010 dans les Services de Radiotherapie des Hopitaux Generaux de Yaounde et de Douala. Afin de determiner le devenir des patientes en termes de survie sans rechute et de survie globale. Nous avons egalement etabli les courbes de survie selon la methode de Kaplan-Meier et analyse les donnees a l'aide du logiciel Epi Info 3.5.3 .Les patientes avaient un age moyen de 46 ans; extremes de 22 a 80 ans. La survie sans rechute etait de 82;5 a 5 ans; les taux de rechute loco-regionale et a distance respectivement de 9;1 et de 18;8. Pour la survie globale; la survenue d'une rechute loco-regionale associee au stade tardif etait un facteur de mauvais pronostic (p = 0;009 et 0;047) tandis que la chirurgie conservatrice l'etait pour la survie sans recidive (p = 0;042). La radiotherapie adjuvante pratiquee au Cameroun pour le traitement des carcinomes mammaires invasifs ameliore le pronostic locoregional et de ce fait la survie globale