ABSTRACT
Mollusc farming is the third most productive aquaculture activity in the world, and the Pacific oyster (Crassostrea gigas) is one of the most important farmed species. Since 2008, mass mortalities in C. gigas due to ostreid herpesvirus 1 microvariants have challenged the viability of this industry in Europe, New Zealand and Australia. Ten years after the emergence of this disease, there is evidence that the industry has become consolidated into fewer, larger companies, with the displacement of small farming enterprises and loss of employment in coastal communities. Rather than seeking technical solutions, the industry has turned to compensatory production strategies, such as increasing the number of spat placed on farms, higher market prices for table oysters and direct marketing, which appear to have allowed profitability. Biosecurity policies and responses to outbreaks, including those from within the industry, have had unintended consequences for hatcheries and farmers in areas free of disease, mainly caused by restrictions on animal movements, and have not prevented global spread. There may be opportunities for better coordination of industry and government responses to epizootic disease emergence in aquaculture. There is certainly a need for increased adoption of technical advances from research, once these solutions have been adequately verified.
L'élevage de mollusques occupe le troisième rang mondial parmi les activités de l'aquaculture en termes de production ; l'une des principales espèces élevées est l'huître creuse (Crassostrea gigas). Depuis 2008, la rentabilité des élevages de C. gigas en Europe, en Nouvelle-Zélande et en Australie a été fortement compromise par une mortalité massive due à des microvariants du virus herpétique Ostreid herpesvirus 1. Dix ans après l'émergence de cette maladie, on observe une forte concentration du secteur autour d'entreprises moins nombreuses mais de plus grande envergure qui ont remplacé l'ancien tissu d'exploitations artisanales et occasionné un déclin de l'emploi dans les communautés littorales. Au lieu de rechercher des solutions techniques, le secteur a eu recours à des stratégies de compensation axées sur la production, par exemple en augmentant le nombre de naissains mis en place dans les fermes, en augmentant le prix des huîtres de consommation ou en développant la vente directe, stratégies dont l'impact sur la rentabilité semble avoir été positif. En revanche, les mesures de biosécurité mises en place et les réponses apportées aux foyers, y compris celles introduites par le secteur lui-même ont eu des conséquences imprévues pour les écloseries et les éleveurs des zones indemnes de maladie, principalement en raison des restrictions imposées aux transferts d'animaux, sans pour autant prévenir la propagation de la maladie à l'échelle mondiale. Une meilleure coordination des réponses sectorielles et publiques face à l'émergence des maladies épizootiques affectant l'aquaculture devrait être possible. Il sera également indispensable de recourir davantage aux avancées techniques mises au point par la recherche dès que ces solutions auront été dûment validées.
La producción de moluscos es la tercera actividad acuícola más productiva del mundo, y la ostra japonesa (o del Pacífico) (Crassostrea gigas) ocupa un lugar destacado entre las principales especies cultivadas. Desde 2008, la viabilidad de esta industria en Europa, Nueva Zelanda y Australia está amenazada por episodios de mortandad masiva de C. gigas causados por microvariantes del herpesvirus de los ostreidos 1 (ostreid herpesvirus 1). Diez años después de la aparición de la enfermedad, lo que se observa es que la industria se ha ido concentrando en unas pocas empresas de grandes dimensiones, que han desplazado a las pequeñas empresas ostrícolas y causado la pérdida de numerosos empleos en las comunidades costeras. En lugar de buscar soluciones técnicas, la industria ha optado más bien por estrategias de producción compensatorias (como aumentar el número de semillas de ostra por explotación, subir los precios de mercado de las ostras de mesa o recurrir a la comercialización directa) que parecen haber deparado rentabilidad. Las políticas de seguridad biológica y la respuesta a los brotes, incluida la del propio sector, han tenido consecuencias imprevistas para los viveros y acuicultores situados en zonas libres de la enfermedad, debido sobre todo a las restricciones impuestas a los desplazamientos de animales, sin que ello haya servido para impedir la diseminación mundial de esta patología. Puede haber margen para coordinar más eficazmente las respectivas respuestas de la industria y de los poderes públicos ante la aparición de enfermedades epizoóticas en la acuicultura. Lo que sin ninguna duda es necesario es incorporar en mayor medida los adelantos técnicos resultantes de la investigación, una vez contrastada debidamente cada solución.
