ABSTRACT
Malaria remains a public health problem in Côte d'Ivoire despite a 95% coverage rate with long-lasting insecticide-treated mosquito nets (LLINs) since 2015. A study was conducted in Bouaké to determine the residual efficacy of LLINs used during 17 months (N = 30) and of stored and unpacked LLINs (N = 8). The physical integrity of LLINs and their biological efficacy on populations of Anopheles gambiae (sensitive and resistant to insecticides) were assessed. The study revealed that 57% (17/30) of LLINs recovered from households have a hole. The proportional hole indices indicated that 70% (21/30) of LLINs were in good condition, 20% (6/30) were repairable and 10% (3/30) were unusable.This study also showed that the LLINs used and stored were effective on the sensitive Kisumu strain but ineffective on resistant populations of An. gambiae of Bouaké. Average knock-down and mortality rates induced by LLINs used on the populations of An. gambiae from Bouaké were 23% and 9%, respectively. The resistance of mosquitoes to insecticides and the alteration of the physil integrity of mosquito nets are probably major factors to be taken into account in estimating the efficacy of LLINs in the field.
Le paludisme demeure un problème de santé publique en Côte d'Ivoire malgré un taux de couverture en moustiquaires imprégnées à longue durée d'action (MILDA) de 95 % depuis 2015. Une étude a été menée à Bouaké afin de déterminer l'efficacité résiduelle de MILDA utilisées pendant 17 mois (n = 30) et celle de MILDA stockées et non déballées (n = 8). Pour ce faire, l'intégrité physique des MILDA et leur efficacité biologique sur des populations d'Anopheles gambiae (sensibles et résistants aux insecticides) ont été évaluées. L'étude a révélé que 57 % (17/30) des MILDA récupérées dans les ménages sont trouées et que les indices proportionnels de trous les plaçaient dans la catégorie des moustiquaires en bon état pour 70 % (21/30) d'entre elles, réparables pour 20 % (6/30) d'entre elles, inutilisables pour les 10 % (3/30) restants. Cette étude a également montré que les MILDA utilisées et stockées étaient efficaces sur la souche sensible Kisumu, mais inefficaces sur les populations résistantes d'An. gambiae de terrain. Les taux moyens de knock-down et de mortalité induits par les MILDA utilisées sur les populations d'An. gambiae de Bouaké étaient respectivement de 23 et 9 %. La résistance des moustiques aux insecticides et l'altération de l'intégrité physique des moustiquaires sont probablement des facteurs majeurs à prendre en compte dans l'estimation de l'efficacité des MILDA sur le terrain.
