Epidémie de rougeole en période post-conflit dans une zone rurale centrafricaine

Introduction : La rougeole est une maladie infectieuse très contagieuse. Les situations de conflit telles que le cas de la République centrafricaine (RCA), peuvent favoriser la survenue des épidémies. L'objectif de ce travail était de décrire l'épidémie de rougeole survenue dans la préfecture sanitaire de Sangha-Mbaéré en termes de temps, lieu et personnes. Patients et méthodes : Il s'agissait d'une étude rétrospective réalisée lors de l'investigation des cas de rougeole survenus à Nola, dans le sud-ouest de la RCA qui a couvert la période du 30 décembre 2015 au 20 avril 2016. La population cible était constituée d'enfants de moins de 15 ans. Nous avons inclus dans l'étude, après consentement éclairé des parents, tout enfant chez qui un agent de santé a suspecté la rougeole avec une fièvre supérieure ou égale à 38°C, une éruption maculo-papulaire généralisée (non vésiculaire) et un des signes suivants : toux, rhinorrhée ou conjonctivite. Les caractéristiques sociodémographiques et cliniques ont été recueillies à l'aide d'un questionnaire anonyme. La saisie et l'analyse des données ont été faites au logiciel Epi Info 7. Résultats : Au total, 31 malades ont été inclus dont 58% de sexe féminin soit un sex-ratio (F/H) de 1,38. L'âge moyen était de 1,9 ± 1,2 ans. Les enfants âgés entre 1 et 4 ans représentaient 74,19% des cas. Tous les enfants (100%) n'étaient pas vaccinés contre la rougeole. Ils provenaient de la commune de Salo dans 51,61% des cas et de Nola dans 48,39%. Le taux d'attaque était de 0,82‰. Dans la commune de Salo, le taux d'attaque était de 2,97‰ (16/5392) et de 0,46‰ (15/32401) à Nola. Le taux de létalité était de 9,68% (3/31). Ce taux était de 33,33% (1/3) avant l'âge d'un an, de 8,70% chez les enfants de 1 à 5 ans. Conclusion : L'épidémie de rougeole survenue à Nola serait liée à une faible couverture vaccinale. Le renforcement de la vaccination et de la surveillance épidémiologique pourrait contribuer au contrôle et à une prévention efficace de la rougeole ainsi que d'autres maladies à potentiel épidémique

Detection of the serogoups and serotypes causing bacterial meningitidis in Bangui, 2012.

OBJECTIVE: The aim of this study was to identify the serogroup and serotypes causing bacterial meningitidis and to determine their prevalence in Bangui, Central African Republic. MATERIALS AND METHODS: Cerebrospinal fluid (CSF) from patients with suspected meningitis were collected and tested with cell counts, Gram staining, cultures, the latex agglutination test (LAT), and real-time PCR that used specific primers and probes for S. pneumoniae, N. meningitidis, and H. influenzae. Patients were eligible if they had a CSF sample as well as information about cell counts, Gram staining, the culture, the LAT, and the PCR. Antibiotic detection disks from Bio-Rad laboratory were used to test for the presence of antibiotic activity in the CSF. An uncorrected Chi2 test was used for comparisons. RESULTS: Of the 216 CSF samples collected, 71 were analyzed: 17 Gram stains were positive, as were 6 cultures, 15 LATs, and 33 PCRs. Among the latter, the serogroup distribution was highest for S. pneumoniae, which accounted for 82% (27/33) of the positive cases; H. influenzae type b accounted for 12% (4/33), and N. meningitidis A for 6% (2/33) positive cases. N. meningitidis No W135, N. meningitides B, N. meningitides X, or Streptococcus C serogroups were isolated. CONCLUSION: One year after the introduction of the PCV 13 vaccine, S. pneumoniae was identified as the predominant disease-causing strain. This study demonstrated the essential role of laboratory confirmation of meningitis cases to assess changes in disease epidemiology.