RESUMO
Introduction: Les maladies rhumatismales inflammatoires (MRI) longtemps méconnues en Afrique subsaharienne sont très souvent confondues à la drépanocytose ou au rhumatisme articulaire aigu. Ce travail permet d'étudier la fréquence hospitalière et les facteurs associés aux MRI de l'enfant. Méthodes: Etude transversale et analytique de 2017 à 2022 ayant inclus les patients de 0-18ans avec un diagnostic de MRI depuis au moins trois mois. Les données épidémio-cliniques, thérapeutiques, évolutives ont été recueillies. Résultats: Parmi les 4418 consultations 254 enfants ont été reçus et le diagnostic de MRI posé chez 166 soit une fréquence hospitalière de 3,75% des consultations et 65% des maladies rhumatismales de l'enfant. Etaient inclus 105 enfants avec une sex-ratio de 0,75. L'âge moyen était 13,97 ± 3,04 ans. Le motif principal de consultation était la douleur (94,29%) qui siégeait aux membres pelviens dans 84,8% (n= 89) et était asymétrique dans 57,1%(n=60). Les manifestations extra articulaires étaient absentes chez 50,5%. L'anticorps anti-CCP (67%)était le bilan immunologique majoritairement prescrit. Les AJI étaient la MRI la plus retrouvée (79,99%). Le traitement administré était dominé par les AINS (n=98) et la rémission obtenue dans 73,33%. Les facteurs associés à une mauvaise évolution étaient l'âge supérieur à 12ans(p=0,0014), la non-scolarisation (p= 0,0048), l'absence de couverture sanitaire(p=0,0018) et la longue durée d'évolution supérieure à 18 mois(p=0,0029).Les MRI sont relativement fréquentes chez l'enfant dans notre pratique pédiatrique. Il faudrait y penser devant des douleurs chroniques et mieux organiser leur suivi.
