Néoplasies intraépithéliales du col utérin chez la congolaise à Kinshasa : intérêt des biomarqueurs immunohistochimiques

Contexte et objectif.Bien que le cancer du col utérin soit le deuxième cancer plus fréquent chez la femme en Afrique, le recours aux biomarqueurs immunohistochimiques reste exceptionnel en Afrique subsaharienne. La présente étude avait pour objectif de montrer l'apport des biomarqueurs p16 et Ki-67 dans le diagnostic des néoplasies intra-épithéliales du col utérin. Méthodes. C'était une étude rétrospective réalisée dans cinq laboratoires d'Anatomie Pathologique de Kinshasa. Des lames biopsiques ont été relues et reclassées par au moins deux pathologistes indépendants aux Cliniques Universitaires de Kinshasa en suivant la nomenclature de Bethesda/OMS. L'immunomarquage (p16 et Ki-67) a été réalisé avec un contrôle qualité externe en Europe. Résultats. 70 cas ont été inclus. Les 24 cas des néoplasies intra-épithéliales de haut grade (CIN2, CIN3 et CIS) étaient marquées positivement par p16 et Ki-67 alors que celles de bas grade étaient marquées positivement pour 41 cas de CIN1 et négativement pour 5 cas (3 de CIN1 et 2 de CP). Certaines lésions ont été requalifiées. L'immunomarquage était significativement associé au grade des néoplasies pour la p16 (p=0,001) et pour le Ki-67 (p=0,004). Conclusion. P16 et Ki-67 sont des biomarqueurs spécifiques et efficaces pour un diagnostic optimal des néoplasies intra-épithéliales du col utérin

Fréquence des néphropathies congénitales au Centre hospitalier universitaire de Donka à Conakry

Contexte et objectif. L'ampleur réelle des néphropathies congénitales est peu connue en Afrique et notamment en Guinée. L'objectif de cette étude était de déterminer la fréquence des néphropathies congénitales rencontrées. Méthodes. Cette étude documentaire de type descriptif sur la néphropathie congénitale, a été conduite entre les 1er janvier 2007 et 30 juin 2012, dans les services de pédiatrie et de chirurgie pédiatrique de Donka. Les paramètres d'intêret englobaient les données épidémiologiques, cliniques et paracliniques. Résultats. Parmi les 34.448 dossiers colligés, 26 présentaient une néphropathie congénitale. Il s'agissait des néphroblastomes (n=17), des syndromes de jonction pyélo-urétérale (n=6), d'une hydronéphrose sur rein multikystique gauche (n=1), d'un rein multikystique en ptose (n=1) et d'une ectopie rénale (n=1). Le sexe masculin était prépondérant (21/26) avec un sexe ratio de 4,2/1. Les enfants de 29 jours à 2 ans étaient les plus touchés. Conclusion. Les néphropathies congénitales sont paraissent moins fréquentes dans cette institution hospitalière, à cause du manque d'un plateau technique diagnostique optimal. Le diagnostic précoce des néphropathies congénitales devrait être fait dans la période prénatale ce qui permettrait une meilleure prise en charge des enfants affectés

Subsequent mortality in survivors of Ebola virus disease in Guinea: a nationwide retrospective cohort study.

BACKGROUND: A record number of people survived Ebola virus infection in the 2013-16 outbreak in west Africa, and the number of survivors has increased after subsequent outbreaks. A range of post-Ebola sequelae have been reported in survivors, but little is known about subsequent mortality. We aimed to investigate subsequent mortality among people discharged from Ebola treatment units. METHODS: From Dec 8, 2015, Surveillance Active en ceinture, the Guinean national survivors' monitoring programme, attempted to contact and follow-up all survivors of Ebola virus disease who were discharged from Ebola treatment units. Survivors were followed up until Sept 30, 2016, and deaths up to this timepoint were recorded. Verbal autopsies were done to gain information about survivors of Ebola virus disease who subsequently died from their closest family members. We calculated the age-standardised mortality ratio compared with the general Guinean population, and assessed risk factors for mortality using survival analysis and a Cox proportional hazards regression model. FINDINGS: Of the 1270 survivors of Ebola virus disease who were discharged from Ebola treatment units in Guinea, information was retrieved for 1130 (89%). Compared with the general Guinean population, survivors of Ebola virus disease had a more than five-times increased risk of mortality up to Dec 31, 2015 (age-standardised mortality ratio 5·2 [95% CI 4·0-6·8]), a mean of 1 year of follow-up after discharge. Thereafter (ie, from Jan 1-Sept 30, 2016), mortality did not differ between survivors of Ebola virus disease and the general population. (0·6 [95% CI 0·2-1·4]). Overall, 59 deaths were reported, and the cause of death was tentatively attributed to renal failure in 37 cases, mostly on the basis of reported anuria. Longer stays (ie, equal to or longer than the median stay) in Ebola treatment units were associated with an increased risk of late death compared with shorter stays (adjusted hazard ratio 2·62 [95% CI 1·43-4·79]). INTERPRETATION: Mortality was high in people who recovered from Ebola virus disease and were discharged from Ebola treatment units in Guinea. The finding that survivors who were hospitalised for longer during primary infection had an increased risk of death, could help to guide current and future survivors' programmes and in the prioritisation of funds in resource-constrained settings. The role of renal failure in late deaths after recovery from Ebola virus disease should be investigated. FUNDING: WHO, International Medical Corps, and the Guinean Red Cross.