Facteurs associés aux érosions osseuses dans la polyarthrite rhumatoïde à Abidjan

Objectif : Identifier les facteurs associés aux érosions osseuses dans la polyarthrite rhumatoïde observée à Abidjan. Matériels et méthode : Etude rétrospective et descriptive menée au service de rhumatologie du CHU de Cocody de Janvier 2005 à Avril 2017. Ont été inclus les patients souffrant d'une polyarthrite rhumatoïde répondant aux critères de l'ACR 1987 et de l'ACR-EULAR 2010, avec des érosions osseuses. Résultats : La fréquence des érosions osseuses étaient de 51,72% soit 58 sur 112 patients recrutés pendant la période d'étude. Notre effectif comportait 41 femmes et 17 hommes âgés de 46,62+/-13,02 ans. La majorité des patients étaient de niveau socioéconomique précaire (68,96%) et scolarisés (65,51%). Le délai diagnostique moyen était 28,9+/-9,7 mois. Tous les patients présentaient une polyarthrite proximale et distale. Une raideur matinale supérieure à 1 heure (44,8%), une atteinte cervicale (51,72%), des déformations (51,72%), une atteinte viscérale (48,27%), une fièvre (41,37%) et un amaigrissement (58,62%) ont été notés. On notait une vitesse de sédimentation moyenne à 22,9mm et une CRP moyenne à 47,7mg/l. Les facteurs rhumatoïdes et les anti-CCP étaient positifs respectivement chez 37,93% et 34,4% des patients. Les facteurs associés significativement aux érosions osseuses étaient la durée de la raideur matinale (P=0,04), l'atteinte des grosses articulations (P=0,025), l'atteinte du rachis cervical (0,038), la présence de déformations (0,025), l'élévation de la CRP (P=0,004) et la positivité des antiCCP (P=0,01). Conclusion : La durée de la raideur matinale, l'atteinte des grosses articulations, l'atteinte du rachis cervical (0,038), la présence de déformations, l'élévation de la CRP et la positivité des anti-CCP (P=0,01) sont associés aux érosions osseuses dans la polyarthrite rhumatoïde à Abidjan

[Sacroiliac joint disorders in Abidjan: epidemiological, clinical, radiological and etiological characteristics]. / Atteintes sacroiliaques à Abidjan: aspects épidémiologiques, cliniques, radiologiques et étiologiques.

BACKGROUND: The sacroiliac joint remains unknown in sub-Saharan Africa. Studies about the sacroiliac diseases are rare Aim : Describe the epidemiological, clinical, radiological and etiological characteristics of sacroiliac joint diseases in Abidjan Methods : Retrospective and descriptive study concerning 17 patients hospitalized from February 2003 to April 2010 in the department of rheumatology of university hospital center of Cocody (Abidjan) for buttock pain or others functional signs evoking sacroiliac joint which were attested by radiographic lesions. We were interested on the epidemiological, clinical and radiological characteristics and the etiologies in the sacroiliac disease. RESULTS: The hospital prevalence of sacroiliac diseases was 0.55% corresponding in 17 of 3067 rheumatological diseases. The female sex predominated (82.35%) and the mean age of 25.58 years. Gyneco-obstetric events were the predominant risk factors (47.05%). Sacroiliac damage was manifested by inflammatory pain (64.7%) localized at the buttock or lumbar spine, radiating to the thigh (52.9%) and was accompanied by functional disability (82.2%) and fever was not present every time (64.7%). The physical findings were the tripod sign positive (58.8%), the monopodal backing positive (41.2%) and palpation painful of sacroiliac joint. The standard radiograph revealed a blurring aspect and widening of joint space associated with demineralization (68.4%), a joint space narrowing and erosion of articular banks (23.5%). The etiologies found were bacterial arthritis (82.3%) mainly pyogenic (70.58%), osteoarthritis (11.7%) and ankylosing spondylitis (5.9%). CONCLUSION: Sacroiliac joint diseases are rare in rheumatology practice in Abidjan, concern younger subjects and are dominated by pyogenic sacroiliitis.

Etiologies des dorsalgies non traumatiques en milieu rhumatologique en Cote d'Ivoire : a propos de 67 cas vus a Abidjan

Objectif : Determiner la prevalence des principales affections non traumatiques du rachis dorsal et identifier les principales causes des dorsalgies vues en milieu rhumatologique africain. Materiels et methode Etude retrospective transversale et descriptive menee au service de Rhumatologie du Chu de Cocody (Abidjan) sur une periode de 5 ans. Ont ete inclus les patients atteints d'affections non traumatiques du rachis dorsal. 67 patients repondaient a ces criteres. Une fiche d'enquete a permis de recueillir les donnees epidemiologiques; cliniques; paracliniques et diagnostiques. La recherche d'un lien entre des facteurs epidemiologiques et les etiologies a ete faite grace au test de Khi deux de Pearson. Le test etait significatif quand p etait strictement inferieur a 0;05. Resultats : La prevalence hospitaliere etait de 4;03 oit 67 parmi 1661 affections rachidiennes. Les femmes predominaient (60) avec une moyenne d'age de 46;1 ans. La pathologie inflammatoire (80;6) etait representee par le mal de pott (67;16); les tumeurs malignes (11;94) associant les metastases de cancers (7;44) et le myelome multiple (4;5) et enfin d'une pyomyosite paravertebrale (1;5). La pathologie mecanique (19;4) etait composee de la dorsarthrose (7;44); la hernie discale (1;5); la dorsalgie fonctionnelle (1;5); la maladie de Forestier (1;5); la scoliose (1;5) et l'osteoporose commune (5;96). Les infections et les tumeurs malignes etaient respectivement plus frequentes chez les sujets de moins de 40 ans (p=0;00) et ceux de plus de 40 ans (p=0;01). Conclusion : La pathologie non traumatique du rachis dorsal est rare en pratique rhumatologique a Abidjan. Elle est dominee par le mal de Pott