Utilisation des mesures préventives contre le paludisme au cours de la grossesse chez les femmes enceintes à Libreville au Gabon

Contexte : Depuis le déploiement des mesures de prévention contre le paludisme chez la femme enceinte au Gabon en 2005, les taux de couverture en Traitement Préventif Intermittent à la Sulfadoxine-Pyriméthamine (TPI-SP) et Moustiquaire Imprégnée d'Insecticides à Longue Durée d'Action (MILDA) demeurent faibles comparativement aux objectifs visés par l'OMS. Il s'avère donc important de rechercher les facteurs qui influenceraient l'adhésion des femmes enceintes au TPI-SP et à l'utilisation des MILDA. Patientes et méthodes : Il s'est agi d'une enquête transversale menée de juillet 2013 à septembre 2014 chez des femmes enceintes vues en consultation prénatale (CPN). Des informations concernant leurs connaissances et pratiques vis-à-vis des mesures de prévention ont été recueillies à l'aide d'un questionnaire. La couverture en TPI-SP a été déterminée chez celles vues en fin de grossesse. Résultats : Au total, 122 femmes ont été incluses. Elles avaient déjà entendu parler du paludisme et connaissaient la MILDA comme moyens de prévention du paludisme. Seulement un quart (n = 31) des gestantes avaient entendu parler du TPI-SP. Enfin de grossesse, près de la moitié (48,4% ; n = 15) d'entre elles a reçu une chimio-prévention correcte (≥ 3 doses de TPI-SP), contre 25,2% (n = 23) de celles qui ne connaissaient pas cette méthode de prévention (p < 0,01). Seulement 40% des femmes ayant eu au plus trois CPN avaient reçu au moins trois doses de SP alors que cette proportion était de 72,9% (n = 35) chez celles qui avaient eu au moins quatre CPN (p < 0,01). Les femmes suivies en structure publique ont reçu moins de doses de SP comparativement à celles suivies en clinique privée, en dépit de la gratuité de la SP. Par contre, elles utilisaient plus fréquemment la MILDA. Conclusion : L'utilisation du TPI-SP n'est pas encore optimale. Il existe un écart entre la connaissance et l'utilisation des mesures préventives du paludisme. La faible participation aux CPN des femmes, des connaissances insuffisantes sur le paludisme et le TPI-SP ont un impact sur la couverture en moustiquaire et TPI-SP

Decrease of microscopic Plasmodium falciparum infection prevalence during pregnancy following IPTp-SP implementation in urban cities of Gabon.

BACKGROUND: Six years after the implementation of intermittent preventive treatment in pregnancy (IPTp) with sulfadoxine-pyrimethamine (SP) in Gabon, its impact on placental malaria and pregnancy outcomes remains unknown. METHODS: Age, gestational data, use of IPTp-SP and birth weight were recorded during a hospital-based cross-sectional survey performed in 2011 in 387 women at the end of pregnancy. RESULTS: Malaria prevalence was 6.7 and 5.3% in peripheral and placental blood respectively. Overall, 59.0% women took at least two IPTp-SP doses which was associated with 50% reduction of Plasmodium; (P.) falciparum infection in primigravidae. Previous malaria treatment was a risk factor for peripheral P. falciparum infection, while uptake of IPTp-SP was associated with reduced parasitaemia. Anaemia prevalence was 38.0%, low birth weight and prematurity rates were 6.0 and 12.0% respectively. Young age was associated with a higher frequency of malaria, anaemia, low birth weight and preterm delivery (p<0.01). Birth weight significantly rose with increasing age (p<0.01), parity (p=0.03) and number of SP doses (p=0.03). A birth weight reduction of 230 g in case of peripheral parasitaemia (p=0.02) and of 210 g with placental parasitaemia (p=0.13) was observed. CONCLUSIONS: Microscopic P. falciparum prevalence during pregnancy significantly declined between 2005 and 2011, following IPTp-SP implementation in Gabon. Young women and paucigravidae remain the most susceptible to malaria and associated outcomes.