RESUMO
This article aims to map and investigate the methodological debate spearheaded by the Cambridge School of history of political thought in the last four decades, focusing on the formulations of Quentin Skinner and the main objections raised by his critics. After a brief presentation of the prescriptions in Skinner's methods, the article discusses how his linguistic contextualism has been criticized for: a) his epistemological commitments (denounced alternately as relativist and positivist); b) his adherence to intentionalism; and c) his tendency towards "antiquarianism". The article concludes that of these three modalities of objections, the attribution of "antiquarianism" was the one that most compromised Skinner's original methodological formulations, recently leading him to virtually abandon his original antipresentist thrust.
Dans cet article, on souhaite situer et examiner le débat méthodologique proposé par l'École de Cambridge au sujet de l'histoire de la pensée politique dans les quatre dernières décennies, tout en insistant sur les positions de Quentin Skinner et les principales objections soulevées par ses critiques. Après une rapide présentation des prescriptions méthodologiques de Skinner, on voit que son contextualisme linguistique a reçu plusieurs critiques: a) par ses choix épistémologiques (dénoncés comme relativistes, ou encore positivistes); b) par son adhésion à l'intentionalisme; et c) par sa tendance à "l'ancien". On conclut que, parmi ces trois types d'objections, c'est l'attribution "d'ancien" qui a le plus nui aux formulations méthodologiques originales de Skinner, le menant récemment au virtuel abandon de son ardeur anti-présent initiale.