RESUMO
This study analyzes the changes in economic structure and labor markets in the last 60 years in Brazil that provided the basis for establishing patterns in the transition from school to work for young men and women born since 1948. Data from population censuses beginning in 1970 and the National Household Sample Surveys (PNADs) beginning in 1976 were used to support the idea that Brazil witnessed a developmentalist pattern in the social trajectories of young people marked by lesser importance of education in shaping their initial life opportunities, constructed in a highly unstable and poorly structured labor market. This pattern can be distinguished from another, which we will call a fordist transition pattern, typical of advanced capitalist countries and characterized by strong family and state control over the general work qualifications processes, in which the school plays a central role and serves as the principal element for social mobility and creation of life opportunities.
Dans ce travail on étudie les changements dans la structure économique et dans les marchés du travail au long de 60 annnées au Brésil: ces changements ont jalonné la construction de modèles de transition de l'école vers le travail pour des jeunes gens des deux sexes nés à partir de 1948. On se sert de données de recensements démographiques depuis 1970 ainsi que des PNADs depuis 1976 pour montrer que, au Brésil, il s'est formé un modèle de développement de la trajectoire sociale des jeunes où l'on remarque le peu d'importance donnée à l'éducation pour leurs premières chances de travail, construites dans un marché hautement instable et peu structuré. Ce modèle peut se distanguer d'un autre, appelé le modèle fordiste de transition, propre aux pays à capitalisme avancé et marqué par un contrôle étroit issu des familles ainsi que de l'État, sur les processus généraux de qualification au travail, dans lesquels l'école a eu une place centrale, en tant que principal élément de mobilité sociale et de production de chances dans la vie.
RESUMO
This article presents the results of a comparative study on socio-spatial structures in Rio de Janeiro and São Paulo in 2000. We drew on data from the national Demographic Census by weighted areas to construct the Erikson, Goldthorpe, and Portocarrero (EGP) classification and the International Socio-Economic Index (ISEI), both widely used in social stratification studies. This information was then submitted to group analyses for the two cities, allowing comparison of the presence of social groups in each city. Next, using spatial statistics, we assessed the spatial distribution of the socio-economic classes and the presence of social segregation in the two metropolitan areas. The results suggest the presence of strong similarity between the social structures in the two cities, also marked by similarly intense patterns of social segregation at the metropolitan level.
Dans cet article, on présente des résultats d'une recherche comparative sur les structures sociospatiales à Rio de Janeiro et à São Paulo en 2000. On a travaillé avec des données du recensement démographique par groupes de pondération pour construire le classement Erikson, Goldthorpe et Portocarrero (EGP), ainsi que l'indicateur international de niveau socioéconomique (SE), tous deux souvent utilisés dans des études de stratification sociale. Ces informations ont été examinées avec analyse des conglomérats pour les deux villes, permettant ainsi de comparer la présence de groupes sociaux dans les deux villes. Ensuite, à l'aide de statistiques spatiales, on a évalué la distribution spatiale des classes et la présence d'une ségrégation sociale dans ces deux espaces urbains. Les résultats suggèrent la présence d'une grande similarité entre les structures sociales dans les deux villes, marquées aussi par des modèles très intenses de ségrégation sociale.
