Prévalence des facteurs de risque cardiovasculaire et leur association avec les facteurs socio-économiques dans une population marocaine atteinte du syndrome coronarien aigu

RESUMEN

Le but de la présente étude était d'évaluer la prévalence des facteurs de risque cardiovasculaires conventionnels et leur association avec des facteurs socio-économiques dans une population traitée pour un syndrome coronarien aigu, au département de car¬diologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca au Maroc. Méthode L'étude a été réalisée chez 199 patients consécutifs au cours de la phase aiguë d'un syndrome coronarien aigu. Les critères d'inclusion étaient l'ad¬mission dans les 24 heures après le début de la dou¬leur thoracique. Le facteur de risque cardiovasculaire conventionnel le plus courant chez ces patients était essentiellement le tabagisme, suivi de l'hypertension artérielle et du diabète de type II. Résultats La prévalence de l'hypertension et du diabète était plus élevée chez les femmes atteintes du syndrome coronarien aigu que chez les hommes. Cette différence s'est également maintenue après ajustement en fonction de l'âge. Une fréquence plus élevée d'individus avec un stress au travail faible et modéré que des individus présentant des niveaux de stress au travail élevés a été observée. Cependant, les femmes qui souffraient d'un syndrome corona¬rien aigu avaient un niveau de stress au travail plus élevé que les hommes. Cette différence statistique a disparu lorsque l'âge a été utilisé comme covariant. Il n'y avait pas de différence statistique dans l'acti¬vité physique liée au travail entre les hommes et les femmes. De plus, il n'y avait aucune association entre le niveau de stress au travail, l'activité physique liée au travail et les facteurs de risque cardiovasculaires conventionnels. Conclusion: Les facteurs de risque conventionnels les plus répandus chez les patients atteints du syn¬drome coronarien aigu inclus dans l'étude étaient le tabagisme actuel, le diabète et l'hypertension. Les femmes présentaient des niveaux de stress au travail plus élevés que les hommes. Cependant, les facteurs socioéconomiques n'étaient pas associés à la préva¬lence des facteurs de risque cardiovasculaires conven¬tionnels chez les hommes et les femmes