Panorama des dermatoses tumorales vues en consultation dermatologique au Centre National Hospitalier Universitaire Hubert Koutoukou Maga de Cotonou au Bénin / Overview of tumoral dermatoses seen in dermatological consultation at the National University Hospital Center Hubert Koutoukou Maga in Cotonou, Benin

Introduction Les dermatoses tumorales sont des néoformations tissulaires dues à une prolifération cellulaire excessive, anormale, anarchique et plus ou moins autonome, aux dépens de la peau et de ses annexes. Ces dermatoses tumorales peuvent être bénignes, malignes ou à malignité limitée. L'objectif de la présente étude est de répertorier l'ensemble des dermatoses tumorales vues en consultation dermatologique au CNHU-HKM de Cotonou. Patients et méthodes Etude transversale rétrospective et descriptive ayant porté sur les dossiers des patients vus pour des tumeurs cutanéo-muqueuses, dans le service de Dermatologie-vénérologie du Centre National Hospitalier Universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM) de Cotonou, de 2009 à 2023. Les données épidémiologiques et cliniques ont été recueillies à partir des registres de consultations puis saisies et analysées avec les logiciels Excel, EPI-DATA et SPSS. Résultats Au total, 15627 nouveaux patients ont été enregistrés, dont 1221 atteints de dermatoses tumorales (7,81%). L'âge moyen était de 33 ans ± 18,71 ; la tranche d'âge la plus représentée était celle de 20 à 39 ans (46,30%). La sex-ratio était de 1,08. Les lésions étaient acquises chez 93,94% des patients. Trente-cinq types de dermatoses tumorales ont été colligés. Les tumeurs bénignes représentaient 95,43% des patients. Elles étaient dominées par les chéloïdes (25,34 %) suivies parles condylomes (17,50 %), les verrues (10,12%), le molluscum contagiosum (7,54 %), l'ensemble formé par les nævi et hamartomes (5,18 %) et les kystes sébacés (4,57 %). Les tumeurs malignes étaient rares et représentées par les carcinomes spinocellulaires (1,14%), basocellulaires (0,30%) et les mélanomes (0,30%). Les tumeurs à malignité limitée sont essentiellement représentées par la maladie de Kaposi retrouvée chez 2,05% des patients. Conclusion Les dermatoses tumorales sont relativement fréquentes en milieu hospitalier au Bénin. Elles sont dominées par les tumeurs bénignes avec à leur tête les chéloïdes et les condylomes

Introduction Tumoral dermatoses are tissue neoformations resulting from excessive, abnormal, anarchic, and somewhat autonomous cell proliferation, affecting the skin and its annexes. These tumoral dermatoses can be benign, malignant, or of limited malignancy. The aim of this study is to catalog all the tumoral dermatoses seen in dermatological consultation at NUHC- HKM in Cotonou. Patients and Methods This was a retrospective, descriptive cross-sectional study based on the files of patients seen for cutaneous or mucosal tumors in the Dermatology-Venereology department of the National University Hospital Center Hubert Koutoukou Maga (NUHC-HKM) in Cotonou, from 2009 to 2023. Epidemiological and clinical data were collected from consultation registers and analyzed using Excel, EPI-DATA, and SPSS software. A total of 15,627 new patients were registered, of which 1,221 were affected by tumoral dermatoses (7.81%). The average age was 33 years ± 18.71; the most represented age group was 20 to 39 years (46.30%). The sex ratio was 1.08. Thirty-five types of tumoral dermatoses were collected. The lesions were non congenital in 93.94% of patients. Benign tumors accounted for 95.43% of the patients. They were dominated by keloids (25.34%) followed by condylomas (17.50%), warts (10.12%), molluscum contagiosum (7.54%), the group formed by nevi and hamartomas (5.18%), and sebaceous cysts (4.57%). Malignant tumors were rare and represented by squamous cell carcinomas (1.14%), basal cell carcinomas (0.30%), and melanomas (0.30%). Tumors with limited malignancy were primarily represented by Kaposi's disease found in 2.05% of patients. Conclusion Tumoral dermatoses are relatively frequent in the hospital setting in Benin. They are dominated by benign tumors, headed by keloids and condylomas

Pityriasis versicolor, aspects épidémio-cliniques, facteurs associés et qualité de vie à Parakou (Bénin) en 2020

Le pityriasis versicolor (PV) est une pathologie cutanée fréquemment rencontrée en consultation dermatologique, surtout dans les pays à climat tropical. Une étude épidémio-clinique, s'intéressant aussi aux comorbidités associées et au retentissement de la maladie a été réalisée. Elle a concerné 118 patients venus consulter dans le service de Dermatologie-Vénérologie au Centre Hospitalier Universitaire Départemental Borgou-Alibori, Bénin. La population la plus touchée était les sujets jeunes avec une fréquence plus élevée chez les 20-30 ans (38,98%). L'âge moyen était de 27,03 ans avec une sex ratio à 1,40. Les antécédents familiaux de pityriasis versicolor ont été retrouvés chez 10 patients soit 8,47%. Comme facteurs favorisants, 57,62% utilisaient les laits corporels dépigmentants. La forme classique (20,37%) était majoritairement représentée. L'acné a été notée chez 19 patients (16,10%). La sérologie VIH était revenue positive chez 4 patients (5,55%) et le diabète a été diagnostiqué chez 3 patients (7,5%). Une altération de la qualité de vie des sujets (35,59%) a été retrouvée.

Pityriasis versicolor (PV) is a cutaneous pathology frequently encountered in dermatological consultations, especially in countries with a tropical climate. An epidemio-clinical study, also questioning the associated comorbidities and the repercussions of the disease, was carried out on 118 patients who came to the Dermatology-Venerology Department at the Borgou-Alibori Departmental University Hospital, Benin. The most affected population was young subjects with a higher frequency in the 20-30 years old (38.98%). The mean age was 27.03 years with a sex ratio of 1.40. Family history was found in 10 patients (8.47%). As contributing factors, 57.62% used depigmenting body milks. The classic form (20.37%) was predominantly represented. Acne was noted in 19 patients (16.10%). HIV serology was positive in 4 patients (5.55%) and diabetes was dignosed in 3 patients (7.5%). A slight alteration in the quality of life of the subjects (35.59%) was found.

Aspects épidemiologiques et cliniques des mycoses superficielles en milieu hospitalier à Cotonou de 2005 à 2014

Introduction : Les mycoses superficielles sont fréquentes en zones tropicales et représentent le premier motif de consultation en dermatologie dans de nombreux pays africains. Matériel et méthodes : Une étude rétrospective, descriptive et analytique a été réalisée dans le service de Dermatologie du Centre National Hospitalier et Universitaire de Cotonou pour décrire le profil épidémiologique et clinique des mycoses superficielles. Elle a inclus sur 10 ans tous les patients chez qui un diagnostic clinique de mycose superficielle a été retenu. Résultats : La prévalence des mycoses superficielles était de 9,6% (1037/10787 patients). Les deux sexes étaient uniformément représentés et l'âge moyen était de 32,2 ans. Trois groupes cliniques de mycoses superficielles étaient retrouvés : dermatophytoses (44,7%), candidoses cutanéo-muqueuses (32,8%) et pityriasis versicolor (31,3%). Les épidermomycoses (93,4%) étaient réparties en dermatophytoses de la peau glabre et des plis (36,4%), pityriasis versicolor (31,3%) et candidoses des plis (25,7%). Les onychomycoses (9,7%) étaient soit de suspicion candidosique (6,4%) ou soit dermatophytique (3,3%). Les teignes représentaient 5% de l'ensemble des mycoses superficielles et la candidose muqueuse 0,7%. Les principaux facteurs favorisants identifiés étaient l'utilisation abusive des savons antiseptiques (20,4%) et l'usage à visée cosmétique de produits dépigmentants (12,7%). Conclusion : Les mycoses superficielles étaient fréquentes avec une prédominance des épidermomycoses dans le service de dermatologie de Cotonou. Les habitudes cosmétiques représentaient un important facteur favorisant de ces épidermomycoses

Zona en milieu hospitalier à Cotonou de 2005 à 2014: aspects épidemiologiques et cliniques

L'objectif de cette étude était de documenter les aspects épidémiologiques et cliniques du zona en milieu hospitalier à Cotonou. Matériel et méthodes : L'étude était rétrospective et descriptive sur 10 ans et a concerné tous les nouveaux patients reçus en consultation dans le service de Dermatologie du Centre National Hospitalier et Universitaire de Cotonou (CNHU-C), chez qui le diagnostic clinique de zona a été retenu. Résultats : Sur les 10787 nouveaux patients reçus durant la période, 70 présentaient un zona correspondant à une prévalence de 0,6%. Le sex-ratio H/F était de 1,1. La moyenne d'âge était de 42,3 ans avec des extrêmes de 1 an et 73 ans. La tranche d'âge la plus touchée était celle des patients de 50-60 ans. L'infection à VIH était associée au zona dans 46,9% des cas. Les formes érythémato-vésiculeuses à disposition unilatérale étaient prédominantes (79%). Les formes nécrotiques (10%) et nécrotico-hémorragiques (4%) étaient l'apanage des patients infectés par le VIH. Conclusion : Le zona était une dermatose rare dans le service de dermatologie du CNHU- C. L'immunodéficience par le VIH et l'immunosénescence étaient les principaux facteurs de co-morbidité

Un cas de condylome géant vulvaire du nourrisson traité avec succès par électrocoagulation au Bénin

Nous rapportons ici un cas de condylome géant vulvaire chez un nourrisson de 02 ans contaminé par sa « baby-sitter » qui présentait les mêmes lésions. Traité par exérèse chirurgicale couplée à une électrocoagulation, l'évolution a été marquée par une récidive deux semaines après le traitement ; ce qui a nécessité une deuxième séance d'électrocoagulation. Plus d'un an après, plus aucune lésion n'a été notée témoignant ainsi d'un succès thérapeutique. La non disponibilité de l'imiquimod dans notre zone géographique, impose un recours systématique à un traitement invasif quelque soit l'âge du patient