ABSTRACT
Contexte : La vaginite est un motif fréquent de consultation gynécologique. Dans les pays à ressources limitées, en l'absence de laboratoires d'analyses microbiologiques des sécrétions vaginales, le traitement est prescrit sur la base de l'évaluation clinique.Objectif général : Evaluer l'efficacité de notre pratique concernant la prise en charge des vaginites en situation de vie réelle, par la prescription de l'associationternidazole, néomycine sulfate, nystatine, prednisolone (Tergynan®).Méthodologie : Nous avons réalisé, dans trois structures sanitaires d'Abidjan, une étude prospective observationnelle sur cinq mois. Elle a inclus, de façon aléatoire, 233 patientes qui ont donné leur consentement écrit et signé et qui présentaient des signes cliniques évidents de vaginites. N'ont pas été incluses les patientes enceintes et allaitantes, celles qui présentaient des co-infections, des infections sexuellement transmissibles, le VIH, une hypersensibilité ou une idiosyncrasie à l'association ternidazole, néomycine sulfate, nystatine, prednisolone (Tergynan®). Les patientes ont été divisées en deux groupes : le groupe de référence (n = 200) pour lequel une analyse microbiologique des sécrétions vaginales était effectuée 2 à 4 jours avant la mise sous traitement et le groupe contrôle (n = 33) pour qui le traitement était débuté d'emblée. Les critères d'évaluation étaient la présence des symptômes cliniques et leur cinétique d'évolution, le bilan microbiologique réalisé 10 à 14 jours après le début du traitement et la survenue d'effets indésirables liés à l'utilisation du médicament (notamment les picotements ou les irritations locales). Les tests statistiques utilisés pour la comparaison des effectifs étaient le khi-deux et le Fisher exact avec un seuil de signification de 5% (p < 0,05).Résultats et discussion : Avant l'instauration du traitement, les leucorrhées pathologiques (178/233) et le prurit vulvaire (157/233) étaient les principaux symptômes rencontrés dans les deux groupes. La prédominance des leucorrhées pathologiques était très significativement différente dans le groupe référence versus le groupe contrôle (p = 0,001).Lors de la visite de contrôle, il n'y avait pas de différence significative entre les deux groupes concernant la présence d'une récidive (p = 0,99). Ainsi l'association ternidazole, néomycine sulfate, nystatine, prednisolone (Tergynan®) pourrait représenter une option thérapeutique intéressante chez les femmes présentant des signes cliniques évidents de vaginite, en l'absence d'analyse microbiologique préalable des sécrétions vaginales. L'association ternidazole, néomycine sulfate, nystatine, prednisolone (Tergynan®) a démontré son efficacité thérapeutique en cas de vaginite à Candida albicans (VC), de Vaginose Bactérienne (VB), de vaginite à Trichomonas vaginalis (VT), et même en cas d'infection mixte (VM). En effet il a été observé une amélioration significative et rapide (3 à 4 jours maximum) des symptômes (p = 0,001) et un faible taux de récidive biologiquement prouvée dans les deux groupes (3,4%). Durant toute la durée du traitement, les patientes n'ont déclaré aucune réaction allergique liée à l'utilisation de l'association ternidazole, néomycine sulfate, nystatine, prednisolone (Tergynan®) (picotements ou irritations locales) et 97,3% des patientes ont été globalement très satisfaites de l'utilisation de l'association ternidazole, néomycine sulfate, nystatine, prednisolone (Tergynan®).Conclusion : Dans nos pays à ressources limitées, sous-médicalisés, l'association ternidazole, néomycine sulfate, nystatine, prednisolone (Tergynan®) apparaît comme une option thérapeutique intéressante pour traiter les vaginites d'origine mycosique, parasitaire, bactériologique et mixte. Cette étude a montré que l'association ternidazole, néomycine sulfate, nystatine, prednisolone (Tergynan®) pouvait être administrée, en initiation de traitement des vaginites dès leur apparition sans besoin de procéder à des prélèvements préalables des sécrétions vaginales
Subject(s)
Africa South of the Sahara , Clinical Decision-Making , Neomycin , Nystatin , Pelvic Infection , PrednisoloneABSTRACT
Contexte : Les techniques de dépistage des lésions précancéreuses les plus efficaces et rentables dans les pays africains comprennent les inspections visuelles à l'aide de tests d'acide acétique et lugol tels que recommandés par l'OMS car peu coûteuses, indolores, simples à réaliser, reproductibles, socialement et culturellement acceptables, sans effets secondaires avec des résultats immédiats.Objectifs : Déterminer le taux de participation des femmes et ses déterminants, la prévalence des lésions précancéreuses et leur prise en charge. Patientes et méthodes : De janvier 2011 à décembre 2013, 569 femmes volontaires âgées de 18 à 65 ans, ayant eu une activité sexuelle ou non, porteuse ou non d'une grossesse de moins de 15 semaines d'aménorrhée, après un passage en consultation ou aux urgences pendant lesquelles, un dépistage par la méthode visuelle a été proposé ont été incluses. La colposcopie a eu lieu au service de Gynécologie-Obstétrique du Centre Hospitalier Universitaire de Yopougon Abidjan. Les prélèvements biopsiques étaient acheminés au laboratoire d'anatomie pathologie du Centre Hospitalier Universitaire de Treichville Abidjan. Les données ont été recueillies et analysées en utilisant le logiciel Epi info version 3.4.5.Résultats : Le taux de participation des femmes était en général de 6,03%. L'âge moyen de la population était de 40,3 ans IC1-α [36,2-44,4]. La moitié de la population (52,4%) n'avait pas de revenus fixes, et 36,9% d'entre elles étaient non-instruites. 74,2% des femmes habitaient la commune et étaient situées dans un rayon de 10 km. 20,2% des patientes étaient ménopausées. Les lésions acidophiles et iodo-négatives étaient respectivement de 8 et 10%. La prévalence des lésions précancéreuses et cancéreuses à la colposcopie était de 9,3% des cas. Les néoplasies intra épithéliales (CIN) CIN 1 représentaient près de la moitié des cas prélevés (44,8%) quand les CIN 2 et + totalisaient 20,7%. Soixante-huit virgule neuf pour cent (68,9%) des transformations atypiques (TAG) avaient des néoplasies intra-épithéliales de tout grade confirmées histologiquement. L'hystérectomie simple et l'électro-conisation ont été effectué respectivement chez 5,7 et 11,3% des femmes toutes CIN 2 et +. La cryothérapie avait été faite chez les femmes jeunes avec une CIN 1 soit 24,5%. Conclusion : Intégrée dans le paquet minimum des activités des centres hospitaliers, la colposcopie pourrait contribuer à la réduction de l'incidence et la mortalité liée au cancer du col de l'utérus dans nos pays