ABSTRACT
Introduction : La mortalité infantile notamment la mortalité infanto-juvénile demeure encore élevée en Afrique sub-saharienne malgré une baisse considérable. Les objectifs de notre étude étaient d'évaluer la mortalité hospitalière globale et spécifique en fonction des tranches d'âge (nouveau-né, enfants de moins de 5 ans et enfants âgés de 5 ans et plus) et d'identifier les principaux facteurs de mortalité dans ces différents âges. Matériel et méthodes : Il s'agissait d'une étude rétrospective, descriptive et analytique allant du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2015. Elle portait sur l'exploitation des registres de consultation, d'hospitalisation et sur l'analyse des dossiers des enfants décédés âgés de 0 à 15 ans Résultats : Durant l'année 2015, le service avait enregistré 6487 consultations et le nombre d'hospitalisations s'élevait à 2458 enfants. Le nombre de décès enregistré était de 212, mais seuls 193 dossiers d'enfants décédés ont été colligés, le reste des dossiers n'a pas été retrouvés. La mortalité hospitalière globale était de 8,6% et la mortalité spécifique en fonction des tranches d'âge montrait une surmortalité néonatale de 13,9%, une mortalité infanto-juvénile de 8,6% et une mortalité chez les enfants de plus de 5 ans de 3,5%. Les facteurs de mortalité chez les nouveau-nés étaient dominés par la prématurité 32,5%, suivie par la Souffrance Néonatale (SNN) 27,1% et les infections néonatales (INN) 22,4%. Chez les enfants d'un mois à 5 ans, les facteurs de mortalité prédominants étaient la Malnutrition Aiguë Sévère (MAS) compliquée 30%, les Infections Respiratoires Aiguës (IRA) 30% et les méningites purulentes 14%. Conclusion : La réduction de la mortalité néonatale et infanto-juvénile dans notre contexte doit passer par le recrutement en personnels qualifiés (pédiatres, obstétriciens, sages-femmes ), la création d'unité de néonatologie au niveau des EPS de niveau 1, le relèvement du plateau technique des structures hospitalières et la lutte contre la pauvreté et l'amélioration du niveau de vie des populations
Subject(s)
Cause of Death , Child , Child, Hospitalized , Child, Preschool , Infant Mortality , Infant, NewbornABSTRACT
Le Syndrome d'Activation Macrophagique (SAM) est défini comme la traduction clinico-biologique d'une prolifération et d'une activation non-spécifique des macrophages du système réticulo-histiocytaire avec phagocytose des éléments figurés du sang. Nous rapportons 5 cas de SAM secondaires chez des enfants hospitalisés dans le service de pédiatrie de l'hôpital Aristide le Dantec entre août 2015 et avril 2016. Il s'agissait de 3 filles et 2 garçons âgés de 7 ans à 14 ans. Cliniquement, la fièvre, l'altération de l'état général et la splénomégalie étaient constantes. Quatre patients ont présenté des adénopathies et chez 2 patients une hépatomégalie a été retrouvée. Au niveau de l'hémogramme, l'anémie était constante, la thrombopénie et la leuco-neutropénie étaient retrouvées chez 3 patients et le frottis sanguin révélait 36% de blastes chez un patient. L'hémophagocytose médullaire était retrouvée chez tous les patients, l'hyper ferritinémie était constante et chez trois patients une hypertriglycéridémie avec un taux élevé de lactate déshydrogénase (LDH) ont été notés. Le diagnostic était surtout guidé par le médullogramme et basé sur les critères de l'hemophagocytic histiocytosis et les étiologies étaient infectieuses et néoplasiques. Chez trois patients, le SAM était d'origine infectieuse et les germes retrouvés étaient le Streptococcus, l'Escherichia coli et le Mycobacterium tuberculosis alors que les deux autres cas étaient d'origines néoplasiques secondaires à une leucémie aiguë myéloïde et à un lymphome hodgkinien. Le traitement était basé sur l'antibiothérapie (cas 1 et 2), les antituberculeux (cas 3) et la chimiothérapie (cas 4 et 5). L'évolution était favorable chez tous nos patients
Subject(s)
Child , Inpatients , Macrophage Activation Syndrome/diagnosis , Macrophage Activation Syndrome/drug therapy , Macrophage Activation Syndrome/etiology , SenegalABSTRACT
Introduction : Le Prune Belly Syndrome (PBS) (ou syndrome d'Eagle-Barrett) est une affection congénitale rare qui touche principalement les garçons. Il est caractérisé par la triade classique aplasie musculaire de la paroi abdominale antérieure, cryptorchidie bilatérale ou agénésie des testicules chez le garçon et malformation des voies urinaires.Observation : Il s'agissait d'un garçon de deux mois admis pour investigation d'une anomalie de la paroi abdominale antérieure constatée depuis la naissance. L'examen physique avait permis de retrouver une aplasie de la musculature abdominale avec un abdomen distendu flasque et étalé, une peau fripée faisant apparaitre l'empreinte des anses intestinales. Au niveau génital il y avait un hypospadias balano-prépucial avec un prépuce en chapeau de gendarme, une cryptorchidie bilatérale. L'échographie abdomino-pelvienne avait montré une mégavessie, une urétéro-hydronéphrose bilatérale et une absence de visibilité des testicules. L'urétro-cystographie rétrograde était normale. Le reste du bilan malformatif était normal.Conclusion : Le PBS reste une affection congénitale rare. Les formes avec absence de manifestations extra-urinaires sont de bon pronostic
Subject(s)
Cryptorchidism , Infant , Male , Pathological Conditions, Signs and Symptoms , Prune Belly Syndrome , SenegalABSTRACT
Introduction : La maladie de Caroli est une maladie hépato-biliaire d'origine génétique rarement diagnostiquée en pédiatrie. Nous en rapportons un cas observé au service de néonatologie du centre hospitalier Abass Ndao de Dakar. Observation : Il s'agissait d'un nourrisson de 6 mois, de sexe féminin, hospitalisé pour une cholestase évoluant depuis la période néonatale. Une notion de consanguinité était notée chez les parents. L'échographie abdominale et l'IRM ont permis de confirmer le diagnostic de maladie de Caroli en montrant une dilatation kystique des voies biliaires intra-hépatiques. L'évolution a été défavorable chez notre patiente qui est décédée à domicile dans un tableau de sepsis sévère et d'hémorragie.Conclusion : La maladie de Caroli est une des affections à ne pas méconnaître devant une cholestase du nourrisson
Subject(s)
Academic Medical Centers , Caroli Disease , Early Diagnosis , Neonatology , SenegalABSTRACT
Introduction : La drépanocytose est une maladie héréditaire autosomique récessive de l'hémoglobine. C'est l'hémoglobinopathie la plus répandue dans le monde. Elle touche particulièrement l'Afrique subsaharienne. Sa révélation est souvent précoce chez le jeune nourrisson et son évolution chronique est émaillée de complications altérant la qualité de vie.Objectif : Caractériser le profil clinique et évolutif des enfants suivis pour syndrome drépanocytaire majeur, afin d'améliorer leur qualité de vie et de prolonger leur survie.Patients et méthodes : Il s'agissait d'une étude rétrospective, descriptive ayant concerné tous les patients suivis dans notre service pour une drépanocytose du 1er janvier 2010 au 31 avril 2015.Résultats : Cent trente-huit patients étaient suivis avec un sex-ratio (H/F) de 1,42, un âge moyen de 8,26 ans (DS = 4,06). La majorité provenait de Dakar (65,1%) suivie de la région de Diourbel, puis de Matam avec respectivement 10,3% et 8,7% des cas. Les aînés étaient plus représentés avec 35,8% des cas et la fratrie moyenne était de 3,4 enfants par famille (DS 2,09). Une consanguinité parentale était retrouvée dans 50% et concernait le premier degré dans 46,7% des cas. L'âge moyen au diagnostic était de 52,61 mois (DS 39,8). Les circonstances de découverte étaient dominées par les douleurs ostéo-articulaires (34,8%), le syndrome pieds-mains (14,5%) et l'anémie (10,2%). A l'admission, 62,9% des patients avaient un index de masse corporelle insuffisant par rapport à l'âge. Trois types de profil d'hémoglobine ont été retrouvés : SS (94,7%), SC (4,5%) et un cas de S bêta thalassémie. Le traitement était essentiellement une supplémentation en acide folique (98,6%) et en fer (20,4%) et seulement deux patients étaient sous hydroxyurée.Une antibioprophylaxie par la pénicilline V orale était administrée dans 74,1% des cas. Pendant les phases de crises, la prise en charge était basée sur les antalgiques (81,9%), l'hydratation avec des solutés glucosés 5% (71%), des antibiotiques surtout les bêtalactamines et les quinolones (60,9%), la transfusion (30,4%) et la chirurgie (1,7%). Les complications étaient la crise vaso-occlusive (83,3%), les infections (54,3%) et la déglobulisation aiguë (26,1%). Un décès était noté. Les perdus de vue concernaient 41,7% des cas.Conclusion : Les complications de la drépanocytose chez l'enfant restent dominées par les crises vaso-occlusives et les infections. Il est alors capital de mettre l'accent sur la prévention primaire et secondaire afin d'améliorer la qualité de vie de ces patients