ABSTRACT
Objectif : Evaluer les activités de PTME depuis la sensibilisation au Dépistage Volontaire du VIH en consultation Prénatale jusqu'à la prise en charge des couples mère-enfant en période péripartum et néonatale précoce.Matériels et méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective de 16.253 accouchées dans 5 maternités de référence de la ville de Lubumbashi de 2007 à 2012.Les paramètres investigués : taux de sensibilisation au Dépistage Volontaire, d'adhésion au pré-test, séroprévalence VIH chez les dépistées, patientes non dépistées, prise en charge des couples mère-enfant en période péripartum et néonatale. Le test de Chi-carré était utilisé pour la comparaison des fréquences exprimées en pourcentage au seuil significatif de p < 0,05. Résultats : La majorité des accouchées (69,38%) a été sensibilisée au dépistage pendant la grossesse. De 2010 à 2012, le taux des sensibilisées est de 71,09% contre 64,37% avant 2010 (p = 0,000). Le taux d'adhésion est de 78,86% pour l'ensemble des sensibilisées : 95% entre 2007 et 2010 et 69% de 2011 à 2012, soit une décrue d'adhésion statistiquement significative (p = 0,000). La séroprévalence VIH chez les dépistées est de 4,15% pour la période étudiée, allant de 3,47% à 5,30%. L'analyse statistique ne montre pas de différence significative entre les taux périodiques sauf pour le taux de 2012 (3,58%) comparé à celui de 2007 (5,30%) (p = 0,02). La proportion des non-dépistées s'élève à 45,30%, soit 46,81% après 2009 et 40,82% antérieurement (p = 0,000). Enfin, la couverture PTME des gestantes diagnostiquées séropositives (369) atteint 51,49% (n = 190) ; leurs bébés ont bénéficié d'une thérapie antirétrovirale (TAR) en période néonatale précoce. Par rapport à l'effectif global des accouchées (16.253), au taux de 4,15% de séroprévalence, cette fraction (190) ne représente que 28,36% des séropositives potentielles (670 couples Mère-Enfant).Conclusion : Les résultats observés :Tendance au déclin dans l'adhésion au dépistage volontaire en CPN et inflation des accouchées non-dépistées malgré l'amélioration progressive des taux de sensibilisation (= faiblesse PTME) ; Taux paradoxalement bas de la couverture TAR parmi les séropositives ayant pourtant volontairement adhéré au dépistage (= faiblesse PTME),Appellent d'urgence une profonde réflexion sur les véritables raisons de ces faiblesses et la mise en place des politiques nouvelles et plus rentables de prise en charge