ABSTRACT
La mort fÅtale tardive fait référence à la mort in utéro (MIU) de survenue spontanée à partir de 22 semaines d'aménorrhée (SA), mais avant tout début du travail d'accouchement, ce qui constitue une tragédie pour la mère, les membres de la famille et du personnel soignant. La présente étude a déterminé l'ampleur, les facteurs associés et les méthodes de déclenchement artificiel du travail d'accouchement sur MIU. Méthodes : Il s'est agi d'une étude transversale descriptive, multicentrique menée dans 3 hôpitaux de Kisangani, pendant une période de 3 ans. La collecte des données était rétrospective, des cas de MIU à partir de 28 SA. Résultats : La fréquence de MIU tardive était de 6,48%. Les principaux facteurs associés étaient l'infection urinaire (35,4%), le paludisme sur grossesse (27,5%) et l'hypertension artérielle gravidique (27,5%). Le taux de participation aux consultations prénatales (CPN) n'était que de 63,5 %. Les méthodes de déclenchement artificiel du travail d'accouchement utilisées étaient le Misoprostol (42,7%), l'ocytocine (17,7%) soit les deux combinées (25%). La césarienne était indiquée à un taux de 26,4%. Conclusion : la fréquence de MIU tardive est élevée à Kisangani. L'infection urinaire, le paludisme et l'hypertension artérielle en constituaient les principaux facteurs associés. Le Misoprostol était la méthode de déclenchement du travail les plus utilisées. Un suivi régulier des CPN pourrait réduire le taux de MIU.