Place de l'echographie du premier trimestre de la grossesse dans la determination du sexe foetal : experience du departement de gynecologie obstetrique du CHU-YO (a propos de 311 cas)

Objectif : Decrire l'experience du departement de gynecologie obstetrique du CHU-YO dans la determination echographique du sexe fotal au premier trimestre de la grossesse Patientes et methodes : Il s'agissait d'une etude prospective de type descriptif pendant une periode de 30 mois allant du 1er fevrier 2013 au 30 juin 2014 au sein de l'unite d'echographie gynecologique et obstetricale du CHU-YO de Ouagadougou. L'echantillon d'etude a ete constitue de 311 fotus. Ont ete incluses dans cet echantillon toute les gestantes venue pour une echographie obstetricale en dehors de toute situation d'urgence dont l'age gestationnel etait compris entre la 11eme et la 14eme semaine d'amenorrhee et ayant exprime le desir de connaitre le sexe fotal. Les methodes decrites par Mazza et par Efrat ont ete utilisees pour la determination du sexe fotal. Les patientes ont ete suivies jusqu'a leur accouchement apres verification clinique du sexe des nouveau-nes. Le recueil des donnees a ete fait sur une fiche de collecte individuelle de donnees. La participation a l'etude a ete conditionnee a la signature d'un consentement eclaire par les patientes.Resultats : La determination du sexe fotal a ete possible chez 280 des 311 fotus; soit un taux de faisabilite de 89;7%. Chez les 31 autres cas; il n'a pas ete possible de determiner le sexe fotal; la position du fotus ne permettant pas de bien voir le bourgeon genital. Au niveau de la fiabilite; des 238 fotus qui ont ete suivis; la determination du sexe fotal a ete correcte chez 204 fotus soit un taux de succes de 85;7%. L'exactitude etait meilleure lorsque la determination du sexe etait faite apres 12 semaines d'amenorrhee. Il n'y avait pas de difference significative dans les mesures selon que la grossesse etait monofoetale ou multiple. Conclusion : La determination echographique du sexe fotal au premier pourrait etre une option efficace; simple; disponible et peu couteuse dans les pays en voie de developpement

Traitement des affections mentales par la priere : experience de deux centres d'acceuil et de priere au Burkina Faso

Les auteurs ont observe et analyse les methodes therapeutiques et leur impact sur les patients de deux centres reputes celebres pour le traitement de maladies par la priere. Par l'observation participative; les interviews et un questionnaire standardise; des donnees sur la presentation physique des centres et les therapeutiques employees ont ete recueillies. Les resultats ont montre que les malades mentaux y sont systematiquement enchaines; n'absorbant aucune medication et que les traitements consistent en des prieres d'exorcisme. Cette modalite de prise en charge des 31 malades que les auteurs y ont rencontres semble leur donner satisfaction ainsi qu'a leur famille. Les auteurs ont; du fait de l'importance de la frequentation de ces centres qui est la preuve de leur acceptabilite; compare les techniques de soins a ceux d'autres pays africains ou l'impact est tout aussi positivement apprecie par les populations

Les psychoses puerperales a Ouagadougou : aspects epidemiologiques; cliniques et considerations etiophatogeniques

Les auteurs ont etudie les facteurs socio-culturels et epidemiologiques des psychoses puerperales ayant deborde les limites interpretatives et therapeutiques d'une societe ou le mariage et la grossesse s'inscrivent dans des attitudes et pratiques traditionnelles de plus de 80 pour cent de la population. Dans une serie ou 59 pour cent des patientes sont d'origine rurale et ou 66;7 pour cent d'entre elles sont analphabetes avec un age moyen de 23;3 ans; ils ont trouve une majorite de psychoses puerperales typiques du post-partum. Bien que la taille de l'echantillon soit faible; ils pensent que la grossesse; objet d'une responsabilisation rare de la femme en societe traditionnelle burkinabe est un facteur morbide important parce qu'etant la source d'une tension anxieuse permanente chez les femmes en age de procreer. La demande de prise en charge de cette pathologie culturelle en milieu hospitalier serait-elle revelatrice d'echecs therapeutiques traditionnels dus a la reduction progressive de la taille de la famille et a l'emergence d'une femme africaine nouvelle? Ce travail a ete mene a partir d'une etude retrospective sur 32 dossiers colliges au service de psychiatrie sur une periode de cinq ans. Il a pour but de montrer l'importance relative des psychoses puerperales dont la pathogenie pourrait etre liee aux conceptions traditionnelles de la grossesse d'une partie de la population du Burkina Faso

Profils epidemiologiques et cliniques des toxicomanies : a propos de 109 cas (C.H.U. de Ouagadougou)

Les auteurs ont etudie les manifestations cliniques chez 109 patients vus en consultation externe ou hospitalises au service de Psychiatrie du Centre Hospitalier National Yalgado OUEDRAOGO. 93 des 109 patients sont des jeunes et des adultes de 16 a 40 ans dont 4 pour cent sont des femmes. 76 pour cent sont de celibataires et 36;1 pour cent de l'echantillon sont des chomeurs. Ces patients consommaient regulierement des amphetamines (43 pour cent) du cannabis (42 pour cent); de l'alcool (37 pour cent) et des barbituriques (12 pour cent). Cliniquement; 44 pour cent avaient des hallucinations auditives; visuelles ou coenesthesiques tandis que les auteurs ont note que 62 pour cent presentaient une agressivite et 60 pour cent une agitation. L'anxiete etait notee chez seulement 4 pour cent des patients. Les patients consommateurs d'alcool etaient agites (25 pour cent); delirants (21 pour cent) agressifs (21 pour cent) hallucines (17 pour cent) et insomniaques (17 pour cent); 26 pour cent des consommateurs d'amphetamines etaient agressifs tandis qu'on notait un delire (24 pour cent) une agitation (22 pour cent) et l'insomnie (17 pour cent) chez les consommateurs de chanvre indien. Les traitements les plus administres etaient surtout lemeprobamate (68 pour cent) le chlorpromazine (58 pour cent) et le diazepam (33 pour cent)

La mortalite maternelle : a propos de 123 observations a la maternite du CHU de Ouagadougou; Burkina Faso

Les auteurs rapportent une etude sur la mortalite maternelle a propos de 123 cas pour 2992 naissances vivantes enregistrees dans le service de gynecologie-obstetrique du centre hospitalier national de Ouagadougou (CHNO) au Burkina Faso. Il s'agit d'une etude retrospective effectuee du 1er janvier au 31 decembre 1995. Le taux de mortalite maternelle etant de 4110 pour 100.000 naissances vivantes ne reflete pas le taux national; mais peut faire une idee sur l'ampleur du probleme. Les femmes jeunes; les femmes sans profession; les primipares sont celles qui ont le plus succombe. Les principaux facteurs etiologiques (hemorragies; infections; anemie; difficultes de prise en charge) sont ceux deja releves par d'autres auteurs. Il apparait dans l'etude comme ailleurs que la plupart des deces sont evitables; d'ou la necessite d'une action conjointe des differents intervenants dans le domaine de la sante maternelle

Morbidite et mortalite dans le service interne du Centre Hospitalier National de Ouagadougou sur 4 ans (Janvier 1990 a Decembre 1993)

Le service de medecine interne de Ouagadougou est un service pluridiscilinaire; de dernier recours; les auteurs ont realise une etude retrospective de janvier 1990 a decembre 1993 afin d'apprecier la mortalite et la morbidite dans le service. 2891 patients ont ete concernes par cette etude. Il s'agissait de sujets jeunes; d'age moyen 36 ans avec 44;94 pour cent de sujets ages de 20 a 39 ans. 61;86 pour cent etant de sexe masculin. Sur le plan de la morbidite; la pathologie observee etait variee avec predominance d'affections neurologiques; infectieuses; nephrologiques; hematologiques et endocrino-metaboliques temoin du caractere pluridisciplinaire du service. Pres de 55 pour cent des affections observees relevaient de la pathologie d'urgence alors que le service n'est pas equipe en consequence. Ceci explique en partie; un taux de mortalite de 25;21 pour cent dont 40;94 pour cent de deces survenant dans les 48 heures suivant l'hospitalisation