ABSTRACT
Introduction : La Glomérulo-Néphrite Aiguë Post-infectieuse (GNAP) reste fréquente chez l'enfant dans les pays en développement. Au Burkina Faso, il existe très peu de données sur le sujet. Le but de ce travail était de contribuer à travers les données fournies par l'étude, à l'amélioration de la prise en charge de la maladie en milieu pédiatrique au Burkina Faso. Patients et méthode : Il s'est agi d'une étude rétrospective descriptive sur la période du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2017 (10 ans). Ont été inclus dans l'étude les enfants âgés de 0 à 15 ans hospitalisés dans le service de pédiatrie médicale du Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles De Gaulle (CHUP-CDG) de Ouagadougou pour glomérulonéphrite aiguë post-infectieuse pendant notre période d'étude. Les données collectées ont été traitées sur micro-ordinateur à l'aide du logiciel SPSS dans sa version 20. Résultats : Cinquante-huit patients ont été inclus durant la période d'étude, soit 1,6% des hospitalisations. L'âge moyen était de 5,8 ± 2,9 ans avec des extrêmes de 20 mois et 13 ans. La tranche d'âge la plus concernée était celle de 5 à 12 ans. La prédominance était masculine (65,5%). Les enfants étaient dans la majorité des cas issus de familles à niveau socioéconomique défavorable. Un syndrome Ådémateux était retrouvé chez la plupart des patients à l'admission. La tension artérielle a été mesurée chez 44 patients soit 75,86% des cas. Les moyennes des pressions artérielles systolique et diastolique étaient respectivement de 113,18 ± 23 mm Hg (extrêmes = 80 et 190) et 70,82 ± 18 mm Hg (extrême = 40 et 120). Sur le plan paraclinique nous avons noté des ASLO positifs dans 40,4% des cas. Un seul patient avait une protéinurie > 50 mg/kg/24h. La créatininémie moyenne était de 125,6 ± 197,1 µmol/L avec des extrêmes de 17 et 1830 µmol/L. Le traitement était essentiellement symptomatique. La durée moyenne d'hospitalisation était 12,03 ± 8,6 avec des extrêmes de 0 et 47 jours. L'évolution était favorable dans 79,31% des cas. Conclusion : La GNAPI reste relativement fréquente au CHUP-CDG de Ouagadougou probablement à cause des conditions de vie et d'hygiène précaires. L'évolution est généralement favorable mais des complications peuvent survenir