ABSTRACT
Objectifs : Notre objectif était d'évaluer les facteurs étiologiques, les agents pathogènes, le traitement et les séquelles des périchondrites. Patients et méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective, sur une période de 8 ans (janvier 2009 à décembre 2016), portant sur les cas de périchondrite aiguë au service d'ORL du CHNU de Fann. Résultats : Vingt-deux dossiers ont été colligés avec un cas de périchondrite bilatérale. Le sex-ratio était de 0.37 ; l'âge moyen de 27 ans. La durée d'évolution moyenne était de 23 jours. La circonstance de survenue était un piercing dans 36% des cas. Dix-neuf de nos patients présentaient une périchondrite collectée, soit 86% des cas. Quinze de nos patients avaient bénéficié d'un examen bactériologique de pus, soit 68% des cas. Le Pseudomonas aeruginosa était retrouvé dans 66.6% des cas, sensible dans 90% des cas à la ciprofloxacine et dans 10% des cas aux aminosides. La culture était négative dans 26.6% des cas. La durée moyenne d'hospitalisation était de 7 jours ; la durée moyenne du traitement de 13 jours. L'évolution était satisfaisante chez tous nos patients, avec une absence de séquelles dans 72.7% des cas. Conclusion : La périchondrite aiguë du pavillon de l'oreille se développe souvent suite à un traumatisme externe mineur. Le Pseudomonas aeruginosa représente le principal agent causal d'où l'intérêt d'une antibiothérapie probabiliste active sur ce dernier. Un traitement précoce permet de prévenir les séquelles morphologiques inesthétiques