Couverture tardive par lambeaux pédiculés des pertes de substance des parties molles de la jambe

RESUMEN

Introduction: Dans les pays à ressources limitées la couverture des pertes de substance des parties molles associées à une exposition osseuse et/ou d'un implant est souvent tardive. Les objectifs de cette étude étaient de préciser les indications des lambeaux pédiculés réalisés et d'analyser les résultats obtenus. Patients et méthodes Cette étude rétrospective a porté sur les dossiers de 34 patients ayant une perte de substance des parties molles de la jambe. Les lésions initiales étaient une fracture fermée ou ouverte. Quarante-deux lambeaux pédiculés ont été réalisés. Les variables étudiées étaient le délai de consultation en chirurgie plastique, les indications thérapeutiques, le type de lambeau et son délai de réalisation, et les résultats évalués selon les critères modifiés de d'Avila. Résultats Le délai moyen de consultation était de 24 jours (5-42). Les indications étaient une exposition secondaire osseuse et/ou d'un implant (n=14), une fracture ouverte type III (n=12), et la couverture d'une reconstruction osseuse lors du premier temps de la technique de la membrane induite (n=8). Les lambeaux pédiculés ont été réalisés dans un délai moyen de 38 jours (7-76). Il s'agissait de lambeaux fasciocutanés en ilôt homolatéral (n=16) ou hétérolatéral (n=6), péninsulaires à pédicule proximal (n=4) ou distal (n=2), autonomisés (n=2), ou de lambeaux musculaires (n=12). Au recul moyen de 18 (4-34) mois, 29 patients (36 lambeaux) ont été revus. La cicatrisation a été complète (n= 25). Les résultats finaux étaient excellents (n=16 ; 55%), bons (n=4 ; 14 %), passables (n=3; 10%), et mauvais (n=6 ; 21%). Conclusion: Cette étude suggère que la couverture tardive des pertes de substance des parties molles de la jambe est possible avec des lambeaux locorégionaux musculaires ou fasciocutanés. Ce travail insiste sur la collaboration entre orthopédistes et plasticiens dès l'étape initiale du traitement des fractures ouvertes. Il souligne la nécessité de la formation des orthopédistes aux techniques de couverture des parties molles