RESUMEN
Objectif : La prévalence de l'ulcère gastro-duodénal semble être en diminution marquée ces dernières années dans les pays africains. Au Cameroun en 1990, elle était de 32%. L'objectif de notre étude était d'évaluer l'évolution de la prévalence de l'ulcère gastroduodénal et d'identifier ses caractéristiques démographiques et endoscopiques à Yaoundé, 25 ans après.Patients et méthodes : Etude rétrospective de la période allant du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2014 dans trois hôpitaux universitaires de Yaoundé. Les comptes rendus d'endoscopie de 4685 patients consécutifs référés pour une endoscopie digestive haute ont été réexaminés. Nous avons inclus 489 patients (312 hommes et 177 femmes) avec un ulcère gastro-duodénal prouvé en endoscopie. Les données démographiques et endoscopiques ont été recueillies. Résultats : L'ulcère duodénal et l'ulcère gastrique étaient identifiés respectivement chez 295 (60,3%) et 157 (32,1%) patients, la double localisation gastrique et duodénale chez 37(7,6%), faisant une prévalence globale de 10,4%. L'âge moyen des patients était de 48,9 ans (extrêmes : 4 à 90 ans). Les patients ulcéreux gastriques étaient relativement plus âgés que les patients ulcéreux duodénaux (54,4 ans vs. 45,4 ans, p < 10-5). Le ratio homme/femme était de 2,2/1 pour l'ulcère duodénal et 1,2/1 pour l'ulcère gastrique. La prévalence globale de l'infection à H. pylori à l'histologie et/ou au test rapide à l'uréase était de 63,0% (308/489). L'infection était plus fréquente dans l'ulcère duodénal que gastrique (67,8% vs. 51,0%, p = 0,0005). L'ulcère gastro-duodénal était révélé par les épigastralgies (71,8%) et l'hémorragie (31,5%). L'hémorragie était liée à l'ulcère duodénal (p = 0,07) et au sexe masculin (p = 0,01). Il n'y avait pas de différence significative selon l'âge (p = 0,16). H. pylori protégeait contre l'hémorragie, risque relatif 0,7 (IC à 95% : 0,6-0,8 ; p = 0,00006).Conclusion : La prévalence de l'ulcère gastroduodénal a significativement diminué au Cameroun par rapport à 1990. Les patients ulcéreux sont devenus plus âgés avec une tendance à l'occidentalisation de la maladie ulcéreuse
Asunto(s)
Camerún , Demografía , Helicobacter pylori , Úlcera Péptica , PrevalenciaRESUMEN
OBJECTIFS. L'hepatite B chronique a antigene HBe (AgHBe) negatif est associee a un mauvais pronostic et a un taux de reponse soutenue au traitement antiviral faible. Notre etude avait pour but de determiner les aspects epidemiologiques de l'hepatite B chronique a AgHBe negatif a Yaounde; centre de reference du traitement des hepatites chroniques au Cameroun. PATIENTS ET MeTHODES. De 2004 a 2012; 315 patients consecutifs porteurs chroniques de l'AgHBs ont ete enregistres. Les analyses serologiques ont ete effectuees en utilisant des kits commerciaux ELISA pour detecter l'AgHBs; les anti-HBc totaux; l'AgHBe; les anti-HBe; l'anti-delta et les anti-VHC. Les taux d'ADN VHB ont ete mesures par la technique COBAS Ampliprep (Roche). Les tests biochimiques pour le calcul du fibrotest/actitest ont ete realises avec l'automate COBAS (Roche). La prevalence de l'hepatite B chronique a AgHBe negatif; les donnees demographiques; l'association entre le taux d'ADN VHB et les dommages hepatiques ont ete explorees. ReSULTATS. La prevalence de l'hepatite B chronique a AgHBe negatif etait de 92;1%(290/315) [IC a 95% 88;4-94;7]. Le sexe ratio H/F etait de 2;8. Les transaminases ALAT etaient normales chez 67;2% (195/290) de patients. La cirrhose existait chez 6;1% (8/132). La viremie mediane etait de 1140 UI/ml; 70;3% (166/236) avaient un ADN VHB = 2000UI/ml et 20;3%(48/236) un ADN VHB indetectable. Aucune association statistiquement significative n'a ete notee entre le taux d'ADN VHB et l'age; le taux de transaminases ALAT ou la cirrhose. CONCLUSION. L'hepatite B chronique a AgHBe negatif est la forme predominante au Cameroun. Cette particularite souleve le probleme de la prise en charge therapeutique vu son mauvais pronostic
Asunto(s)
Camerún , Hepatitis B Crónica , Carga ViralRESUMEN
OBJECTIFS. Identifier des parametres cliniques et para cliniques pour l'approche non endoscopique du diagnostic des varices osophagiennes chez les patients atteints de cirrhose; en contexte sub-saharien. MATeRIELS ET MeTHODES. Les dossiers de patients cirrhotiques camerounais examines au Centre Hospitalier et Universitaire de Yaounde entre mars 2013 et novembre 2014 ont ete revus. Les donnees cliniques; biologiques; echographiques et ont ete analysees et comparees a la severite des varices osophagiennes retrouvees par endoscopie. La methode de classification et regression par carte a permis de construire un arbre de prediction des varices osophagiennes. ReSULTATS. Nous avons inclus 98 patients cirrhotiques d'age compris entre 14 et 80 ans. Les hepatites virales B et C ont ete retrouvees chez 78 patients (79;59%). 53 patients (54;08%) etaient classes Child-Pugh C. La prevalence des varices osophagiennes etait de 92% (90/98) avec 63;27% de grade III. Les variables independamment associes a la severite des varices osophagiennes etaient les taux de prothrombine; d'hemoglobine; d'albumine; de leucocytes; de creatinine serique et la taille de la rate. Ces facteurs ont ete utilises pour construire un arbre de prediction de survenue des VO. CONCLUSION. A l'aide d'un arbre decisionnel integrant la taille de la rate et cinq facteurs biologiques; il est possible de predire la severite des varices osophagiennes post-cirrhotiques en contexte sub-saharien